En Haïti, une opération policière a eu lieu le mardi 19 novembre, au cours de laquelle 28 membres de gangs ont été abattus par la police et des habitants de Port-au-Prince. Les membres des gangs ont lancé une offensive dans plusieurs quartiers de la capitale, ce qui a entraîné une réponse violente des forces de l’ordre et des résidents locaux.
Vers 2 heures du matin, des policiers ont arrêté un camion et un minibus transportant des membres de gangs à Pétion-Ville, une commune huppée de la banlieue de Port-au-Prince, ainsi que dans le centre de la capitale. Lors de ces deux rencontres, la police a ouvert le feu sur les membres des gangs, tuant 10 d’entre eux. Les autres membres ont tenté de fuir, mais ont été poursuivis et tués par des habitants et des policiers organisés en groupes d’autodéfense.
Cette opération fait suite à une récente flambée de violence à Port-au-Prince, déclenchée par l’alliance de gangs « Viv Ansanm ». Cette coalition a récemment attaqué Pétion-Ville et d’autres quartiers de la capitale, suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux par l’un de ses leaders, Jimmy Chérisier, alias « Barbecue ».
Les rues de la capitale étaient presque désertes après l’opération, la police et la population ayant érigé des barricades pour empêcher l’offensive des gangs. Ces violences surviennent dans un contexte de crise politique, marqué par le limogeage du Premier ministre par le Conseil présidentiel de transition et sa remplacement par un homme d’affaires.
Les récentes violences ont entraîné le déplacement de plus de 20 000 personnes, aggravant la situation humanitaire déjà désastreuse en Haïti. Malgré la présence d’une mission multinationale de soutien à la police, les violences persistent, avec un nombre alarmant de meurtres attribués aux forces de l’ordre et aux gangs.
La situation en Haïti reste préoccupante, avec des niveaux élevés de violence et d’insécurité qui continuent de menacer la population. Les autorités locales et la communauté internationale doivent redoubler d’efforts pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays.