Un jeune homme de 22 ans, originaire de Meaux (Seine-et-Marne), a été arrêté et mis en examen pour avoir préparé un attentat à l’explosif à l’aide d’un drone. Atteint de troubles schizophréniques, il a été repéré par les enquêteurs de la DGSI alors qu’il consultait des sites dédiés à la fabrication d’engins explosifs. Son voyage en zone de combat irako-syrienne l’année dernière a également attiré l’attention des autorités.

Les enquêteurs n’ont pas encore déterminé quelle organisation terroriste il aurait pu rejoindre au Moyen-Orient, ni s’il avait une cible spécifique en tête. Aucun engin explosif n’a été retrouvé lors de la perquisition au domicile de ses parents. Malgré ses dénégations quant à ses intentions terroristes, il avait exprimé son admiration pour les frères Kouachi et divers attentats sur les réseaux sociaux, en plus de proférer des propos hostiles envers la France.

Le jeune homme est accusé de plusieurs chefs d’accusation, notamment de préparation individuelle à un acte de terrorisme, d’apologie du terrorisme en ligne, et de refus de coopérer avec les autorités judiciaires en matière de chiffrement. Cette affaire survient après l’arrestation d’un adolescent de 17 ans à Vésoul (Haute-Saône) en possession d’un couteau, soupçonné de planifier un attentat au nom de Daech dans des lieux religieux et diplomatiques.

Olivier Christen, procureur national antiterroriste, a souligné la montée de la menace terroriste en France, avec une augmentation de 55 % des procédures liées aux contentieux djihadistes. Il a mis en garde contre le retour de cette menace, faisant référence aux neuf projets d’attentats déjoués en 2024.