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Pierre de Coubertin avait de grandes ambitions pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Alors que les Jeux de Berlin en 1936 étaient critiqués pour leur utilisation à des fins politiques, Coubertin défendait l’idée que les Jeux servaient l’idéal olympique. Il croyait que le succès des Jeux de Berlin contribuait à promouvoir le sport et à susciter l’enthousiasme nécessaire.

Jacques Goddet, quant à lui, critiquait l’utilisation politique des Jeux et soulignait l’importance de servir le sport plutôt que de s’en servir. Il remettait en question l’idéal de Coubertin et mettait en lumière les dérives politiques des Jeux.

Raphaël Verchère, philosophe du sport, souligne la vision complexe de Coubertin en tant que réformateur social à travers le sport. Coubertin croyait en l’élitisme sportif comme moyen de promouvoir la pratique sportive et de convertir les gens au sport.

La question de l’amateurisme dans le sport était également un sujet de débat entre Goddet et Coubertin. Alors que Goddet critiquait le manque d’amateurisme, Coubertin défendait l’esprit olympique au-delà de cette notion.

En ce qui concerne les sports collectifs, Coubertin soutenait qu’ils étaient bénéfiques car ils mélangeaient entraide et compétition individuelle. Il croyait que les sports collectifs inculquaient des valeurs d’intérêt collectif aux individus.

Malgré les critiques à l’égard de Coubertin pour ses idées réactionnaires et sexistes, Verchère souligne qu’il était également progressiste sur certains points. Coubertin croyait en la démocratie et en la promotion de valeurs aristocratiques à travers le sport.

Dans l’ensemble, les débats entre Goddet et Coubertin mettent en lumière les différentes visions des Jeux Olympiques et de l’olympisme. Alors que Goddet critiquait les dérives politiques et le manque d’idéal olympique, Coubertin défendait la capacité des Jeux à promouvoir le sport et les valeurs qu’il représentait.