Les élections législatives en Géorgie ont abouti à la victoire du parti pro-russe de Bidzina Ivanichvili, Rêve géorgien, avec 53 % des voix selon des résultats préliminaires contestés par l’opposition. Ce succès permettra au milliardaire de former un nouveau gouvernement, ce qui pourrait compromettre les espoirs d’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne.
Les résultats ont été obtenus rapidement grâce à un nouveau système de vote électronique, mais le dépouillement manuel de tous les bulletins doit encore être effectué pour confirmer les chiffres finaux. Malgré cela, le premier ministre hongrois Viktor Orban, proche allié de Vladimir Poutine, a salué la victoire écrasante du parti au pouvoir.
Les opposants en Géorgie sont déçus, car bien que quatre formations d’opposition aient obtenu des sièges au Parlement, elles ne pourront pas former le gouvernement de coalition pro-européen qu’elles espéraient. La crainte principale est que le parti Rêve géorgien, jugé autoritaire et pro-russe, compromette les chances du pays d’adhérer à l’UE.
Malgré la défaite, Nika Gvaramia, fondateur de la Coalition pour le changement, souligne l’importance de l’élection comme une question de survie, car le gouvernement actuel est considéré comme affilié à la Russie. Son parti a obtenu 11,2 % des voix, le plaçant en tête de l’opposition, suivi par le Mouvement national uni avec 9,8 % des voix. Ces deux partis ont déjà annoncé qu’ils contesteraient les résultats et appelleraient à des manifestations.
Environ 30 % des votes restent à dépouiller, principalement ceux des Géorgiens de l’étranger et de certains bureaux de vote isolés. Le pays a utilisé pour la première fois un système de vote électronique pour la majorité des bureaux de vote, ce qui a été bien accueilli par la Commission électorale et les partis politiques en raison de sa fiabilité.
En conclusion, la victoire du parti pro-russe de Bidzina Ivanichvili en Géorgie marque un tournant politique dans le pays, avec des conséquences potentielles sur ses relations avec l’Union européenne. La contestation des résultats par l’opposition souligne les tensions persistantes dans le pays, malgré les efforts pour moderniser le processus électoral.