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L’avenir incertain des Palestiniens de Syrie à Yarmouk

Dans le quartier de la périphérie sud de Damas, cœur battant de la diaspora palestinienne, la situation est des plus préoccupantes. Réduit en ruines durant la guerre civile, Yarmouk n’abrite plus que quelques milliers d’habitants. Les carcasses d’immeubles fantomatiques entourent le petit cimetière des martyrs du camp de réfugiés palestiniens, où les pierres tombales ont été saccagées.

Une histoire de douleur et de résilience

Fatima Chihabi, une Palestinienne de 65 ans, se fraye un chemin entre les débris, sa bru à son bras. Elle cherche la tombe de son fils, enterré près de son neveu sans pierre tombale. Son fils, âgé de 30 ans avec une femme et deux enfants, a disparu en sortant du camp. Après avoir reçu un appel l’informant qu’il avait été emmené à l’hôpital 601, un site de torture des forces aériennes syriennes, elle a découvert que ses organes avaient été volés. Malgré la douleur, elle se console en bénissant la chute de l’ancien dictateur, Bachar Al-Assad.

Un avenir incertain

Depuis la reconquête de Yarmouk en 2018 par les hommes de la 4ᵉ division, dirigée par Maher Al-Assad, les militaires syriens ont interdit l’accès au cimetière. Les tombes ont été vandalisées, y compris celles des martyrs morts lors des combats à Beyrouth en 1982. Le gardien du cimetière a été kidnappé par le régime en 2018, laissant de nombreuses familles sans nouvelles.

Cette histoire poignante souligne les défis auxquels les Palestiniens de Syrie à Yarmouk sont confrontés au quotidien, entre pertes tragiques et espoirs de justice. Alors que le monde continue de tourner, des familles comme celle de Fatima Chihabi luttent pour maintenir leur dignité et leur mémoire vivantes malgré l’incertitude qui plane sur leur avenir.