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Le décès d’Alban Liechti, un symbole de la lutte contre la guerre d’Algérie

Alban Liechti, le premier appelé français à avoir refusé de tirer sur le peuple algérien, est décédé à l’âge de 89 ans. Son engagement et sa détermination ont marqué l’histoire de la guerre d’indépendance de l’Algérie, laissant une empreinte profonde dans la mémoire collective.

Un engagement précoce

En 1956, Alban Liechti, âgé de seulement 21 ans, était déjà un militant aguerri, membre de l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF), l’ancêtre des Jeunesses communistes, et du PCF. Son parcours militant commença dès l’adolescence, lorsqu’il manifesta à Paris contre la présence du général Ridgway et fut blessé. La guerre d’Algérie fut un tournant majeur dans sa vie, le confrontant à un choix crucial.

Le refus de la violence

Alban Liechti fut le premier soldat français à refuser de porter les armes contre le peuple algérien. Son refus catégorique était motivé par ses convictions profondes en faveur de la paix et de la justice. Malgré les pressions et les critiques, il tint bon dans sa décision, refusant de participer à une guerre qu’il considérait comme injuste et inacceptable.

Une lutte pour l’indépendance

Alors que son régiment était sur le point de partir en Algérie, Alban Liechti prit la parole pour exprimer son opposition à la guerre. Il écrivit au président de la République, René Coty, affirmant que ce sont les Algériens qui défendent leurs droits et leur liberté. Son courage et sa détermination furent salués par certains, mais critiqués par d’autres. Malgré les obstacles, il resta fidèle à ses convictions jusqu’au bout.

Le soutien de ses camarades

Bien que son parti politique ait tardé à le soutenir, Alban Liechti bénéficia du soutien du Secours populaire français, qui lança une campagne de solidarité en sa faveur. Tout au long de son emprisonnement, des militants communistes se mobilisèrent pour défendre sa cause et celle des autres soldats du refus. Cette solidarité témoigne de l’importance de l’engagement collectif dans la lutte contre l’injustice.

Une vie marquée par la lutte

Alban Liechti passa plusieurs années en prison, en Algérie puis en France, pour avoir refusé de participer à la guerre d’Algérie. Malgré les épreuves, il ne cessa jamais de militer pour la paix et la justice. Son engagement politique et humanitaire fut exemplaire, inspirant de nombreuses générations à poursuivre le combat pour un monde plus juste et équitable.

Un héritage de courage

Alban Liechti laisse derrière lui un héritage de courage et de détermination. Son refus de la violence et son engagement en faveur de la paix restent des exemples inspirants pour tous ceux qui luttent contre l’oppression et l’injustice. Son histoire rappelle l’importance de rester fidèle à ses convictions, même dans les moments les plus sombres.

En conclusion, la vie d’Alban Liechti est un témoignage poignant de la force de l’engagement individuel et collectif dans la lutte pour la dignité humaine. Son combat pour la paix et la justice restera gravé dans les mémoires, rappelant à chacun la responsabilité de s’opposer à l’injustice et de défendre les droits fondamentaux de tous.