La COP29 se déroulera en Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre, et le pays voit ce sommet comme une occasion d’améliorer son image internationale. Malgré les risques climatiques auxquels il est confronté, l’économie du pays repose principalement sur l’exploitation du gaz et du pétrole de la mer Caspienne. Les hydrocarbures représentent 92% des exportations du pays.
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, espère profiter de la COP29 pour redorer le blason de son pays, qui souffre d’un déficit d’image important. La famille au pouvoir depuis trente et un ans a réprimé toute opposition et contrôlé les médias. En outre, l’Azerbaïdjan se classe très bas en termes de démocratie et de liberté de la presse.
Malgré ce passif, c’est l’Arménie qui a permis à Bakou d’organiser la COP29. Suite à des négociations complexes, Erevan a levé son veto sur la candidature de l’Azerbaïdjan. Pourtant, ces deux pays ont des contentieux, notamment sur les questions environnementales. Par exemple, l’Azerbaïdjan a accusé l’Arménie de priver ses agriculteurs d’eau dans le Haut-Karabakh. De plus, le gouvernement azerbaïdjanais a utilisé des prétextes environnementaux pour bloquer l’accès à l’enclave arménienne.
Les problèmes environnementaux au sein du pays sont également préoccupants. En réponse à des protestations contre les pénuries d’eau, la police a réprimé les villageois en tirant des balles de caoutchouc. De plus, en prévision de la COP29, de nombreux opposants, journalistes et syndicalistes ont été arrêtés, ce qui a conduit à l’absence d’organisations indépendantes de défense de l’environnement en Azerbaïdjan.
Il est clair que l’Azerbaïdjan cherche à améliorer son image lors de la COP29, mais les problèmes environnementaux et les violations des droits de l’homme restent des préoccupations majeures. La communauté internationale sera attentive à la manière dont le pays aborde ces questions lors du sommet.