Le Premier Ministre François Bayrou a annoncé samedi dans une interview à La Tribune Dimanche son intention d’utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter par l’Assemblée les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale pour 2025. Cette décision intervient alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner les conclusions de la Commission mixte paritaire (CMP) sur le budget de l’Etat et à entamer l’examen en nouvelle lecture du budget de la Sécurité sociale.
L’objectif est d’accélérer le processus d’adoption des budgets pour garantir le bon fonctionnement de l’Etat. François Bayrou a souligné l’importance de disposer rapidement des budgets nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du pays, soulignant que la France ne peut se permettre de rester sans budget.
Cependant, l’utilisation de l’article 49.3 comporte un risque de censure, avec La France insoumise (LFI) prévoyant de déposer des motions en ce sens, qui devraient être soutenues par les communistes et les écologistes. Le Parti socialiste (PS) et le Rassemblement national (RN) n’ont pas encore pris position sur la question, mais leurs décisions seront cruciales pour l’issue du vote.
La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, a également fait des annonces importantes concernant le budget de la Sécurité sociale pour 2025. Elle a révélé que le déficit de la Sécurité sociale devrait être inférieur à 23 milliards d’euros cette année, soulignant les mesures prises pour renforcer le système de santé et soutenir les hôpitaux et les Ehpad.
En parallèle, les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire ont trouvé un compromis sur le budget de l’Etat pour 2025. Cet accord, salué par les ministres de l’économie et des comptes publics, vise à doter le pays d’un budget qui permettra de faire avancer la nation.
Malgré ces avancées, des tensions persistent entre les différents partis politiques, notamment sur les coupes budgétaires et les mesures fiscales. Les débats en commission ont mis en lumière les divergences et les désaccords, laissant planer le doute sur l’issue des votes à venir à l’Assemblée nationale.
La situation est donc tendue et incertaine, avec des enjeux importants pour l’avenir économique et social du pays. Les prochains jours seront décisifs pour la mise en place des budgets et la stabilité politique du gouvernement.