Budget 2025 : François Bayrou prévoit d’utiliser l’article 49.3, le PS ne va pas censurer le gouvernement
La scène politique française est en ébullition alors que le Premier ministre, François Bayrou, s’apprête à recourir à l’article 49.3 pour faire adopter le projet de loi de finances ainsi que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2025. Ces projets ont été discutés en commission mixte paritaire, où sept députés et sept sénateurs ont convenu d’une version commune du budget de l’État, fidèle aux propositions initiales de l’ancien Premier ministre Michel Barnier, désormais soutenues par Bayrou.
Le Parti socialiste a vivement exprimé son désaccord avec ce budget, marquant ainsi son appartenance à l’opposition. Le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, a appelé à un vote contre le budget, tout en laissant planer le doute sur la question de la censure. De son côté, le député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, a déclaré que le groupe décidera de sa position lundi, soulignant l’absence de compromis dans le texte issu de la commission mixte paritaire.
Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a vivement critiqué le budget proposé, le qualifiant de pire que celui de Michel Barnier. Il espère que les oppositions seront cohérentes et censureront le budget. Malgré cela, le ministre des finances, Eric Lombard, a assuré que le gouvernement respectera le texte issu de la CMP.
Le bureau national du Parti socialiste a décidé de ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou, une décision qui a suscité des réactions mitigées. Anne Hidalgo, maire de Paris, a appelé à ne pas censurer le gouvernement, mettant en avant la nécessité d’avoir un budget pour le pays. De son côté, François Bayrou a confirmé l’utilisation de l’article 49.3 pour faire adopter le budget, avec la possibilité d’y recourir à plusieurs reprises.
Dans ce contexte tendu, les députés se préparent à examiner le budget de la Sécurité sociale, avec l’espoir que le PS ne votera pas la censure. L’augmentation de la taxe sur les billets d’avion a suscité des critiques de la part de l’Union des aéroports français, qui la juge économiquement irresponsable. Malgré les concessions obtenues, les socialistes restent hésitants sur leur attitude face à une éventuelle motion de censure.
Dans l’attente des décisions politiques à venir, les acteurs de la scène politique française se préparent à des débats intenses et des prises de position cruciales pour l’avenir du pays. La question de la censure reste en suspens, alors que le gouvernement espère avancer dans un climat de dialogue et de responsabilité.