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Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est rendu à la centrale nucléaire russe de Koursk pour évaluer la situation après le lancement d’une offensive ukrainienne surprise dans la région. L’agence russe du nucléaire, Rosatom, a confirmé son arrivée à une équipe de l’AFP se trouvant à Kourtchatov, ville située tout près de la centrale.

La visite de Rafael Grossi à la centrale de Koursk

Rafael Grossi a exprimé son intention d’évaluer de manière indépendante la situation, soulignant que la sécurité de toutes les centrales nucléaires était une priorité pour l’AIEA. Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine il y a deux ans et demi, l’agence a mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d’accidents nucléaires dus aux combats à proximité des centrales.

Les tensions entre la Russie et l’Ukraine

L’attention et l’inquiétude se sont principalement concentrées sur la centrale de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, où les troupes russes se sont emparées en mars 2022. Cependant, il y a trois semaines, l’Ukraine a lancé une offensive transfrontalière dans la région russe de Koursk. Les troupes de Kiev affirment continuer à avancer en territoire russe, tandis que celles de Moscou progressent dans l’est de l’Ukraine.

La Russie a mis en garde contre le risque d’une catastrophe nucléaire en cas d’attaque ukrainienne sur la centrale de Koursk, située à une soixantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’Ukraine avait tenté de frapper le site, tandis que l’AIEA a été informée par la Russie de la découverte de fragments de drones à proximité de l’installation de stockage de combustible usagé de la centrale.

La sécurité des centrales nucléaires

La centrale nucléaire de Koursk, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Koursk, dispose de six réacteurs, dont deux en cours de construction. Sur les quatre autres, deux sont à l’arrêt et deux sont entièrement opérationnels. Ils sont du même type que ceux de Tchernobyl, en Ukraine, sans dôme de protection.

L’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986 a contaminé de vastes zones en Ukraine, au Bélarus et en Russie, ainsi que d’autres parties de l’Europe. Depuis lors, des améliorations significatives en matière de sécurité ont été apportées aux réacteurs de ce type. Cependant, selon des experts, la possibilité d’un incident similaire à Tchernobyl reste nulle, mais des dangers subsistent, notamment en cas de frappe touchant les infrastructures de stockage de combustible usagé.

L’AIEA a appelé à la retenue pour éviter tout accident nucléaire aux conséquences potentiellement désastreuses. Malgré les tensions entre la Russie et l’Ukraine, il est crucial de préserver la sécurité des centrales nucléaires pour éviter tout scénario catastrophe.

Les conséquences de l’offensive ukrainienne

Depuis le début de l’opération militaire ukrainienne sur le sol russe, plus de 130 000 personnes ont fui les combats et les bombardements, selon les autorités régionales. La situation reste tendue, avec des affrontements persistants entre les forces ukrainiennes et russes dans la région de Koursk.

Il est essentiel que toutes les parties impliquées dans le conflit maintiennent la sécurité des installations nucléaires comme une priorité absolue. Les conséquences d’un incident nucléaire seraient dévastatrices non seulement pour la région, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe.

En conclusion, la sécurité des centrales nucléaires doit être une préoccupation majeure dans le contexte actuel de tensions entre la Russie et l’Ukraine. Les efforts pour prévenir tout incident nucléaire doivent être redoublés pour garantir la protection des populations et de l’environnement.