Renforcement du modèle des services à la personne avec l’âge
Depuis la loi Borloo il y a vingt ans, le secteur des services à la personne est confronté au défi du vieillissement de la population. Malgré les efforts pour le structurer autour de grandes enseignes, les métiers restent peu reconnus et mal rémunérés, souffrant d’un manque d’attractivité.
La diversité des services à la personne
Dans le vaste spectre des services à la personne se trouvent des métiers aussi variés que celui d’un étudiant donnant des cours de maths à un enfant, d’un coach sportif à domicile, d’un autoentrepreneur taillant des haies de jardin, d’une femme de ménage ou encore d’une auxiliaire de vie auprès d’une personne âgée dépendante. Tous ces services font partie de cette grande famille des services à la personne, un secteur que Jean-Louis Borloo a voulu promouvoir il y a deux décennies.
Le concept d’économie quaternaire
En février 2005, inspiré par les travaux de l’économiste Michèle Debonneuil et son concept d’« économie quaternaire », Jean-Louis Borloo présente son plan de développement des services à la personne. Selon cette vision, les services au consommateur sont destinés à devenir un secteur clé de l’économie au XXIe siècle. Avec un taux de chômage élevé en France, Borloo voit dans ces services de proximité une opportunité de créer des milliers d’emplois non délocalisables, tout en facilitant la vie quotidienne des ménages.
Les mesures clés pour soutenir le secteur
Pour concrétiser son projet, Jean-Louis Borloo met en place deux mesures principales. D’une part, il ajoute des aides sociales et fiscales aux dispositifs existants, comme une réduction d’impôt de 50 % qui deviendra ultérieurement un crédit d’impôt. Ces mesures visent à alléger le coût des services, stimuler la demande et lutter contre le travail au noir, un fléau qui entrave le secteur. Julien Jourdan, directeur général de la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fédésap), souligne que grâce à ces aides, déclarer un salarié devenait plus avantageux que de le dissimuler.
La promotion des grandes enseignes privées
En parallèle, Jean-Louis Borloo encourage le développement de grandes enseignes privées dans l’espoir qu’elles dynamisent la concurrence, offrent une gamme étendue et de qualité de services, améliorent les droits sociaux des salariés et élèvent le niveau de professionnalisme dans le secteur. Malgré ces efforts, les métiers des services à la personne demeurent souvent sous-estimés et sous-rémunérés, ce qui constitue un obstacle à leur attractivité.
Les défis actuels du secteur
Aujourd’hui, le secteur des services à la personne doit faire face à de nouveaux défis, notamment le vieillissement de la population. Avec une demande croissante de services d’accompagnement et de soins pour les personnes âgées, il est crucial de valoriser ces métiers et d’attirer de nouveaux talents. Cela passe par une revalorisation des salaires, une meilleure reconnaissance des compétences et une amélioration des conditions de travail.
En conclusion, vingt ans après la loi Borloo, le secteur des services à la personne continue d’évoluer pour répondre aux besoins de la société. Malgré les avancées réalisées, il reste des défis à relever pour assurer la pérennité et la qualité de ces services essentiels.