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Une attaque de missile russe a tué cinq personnes, dont un enfant, et blessé une vingtaine d’autres vendredi 25 octobre dans la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine, ont indiqué les autorités régionales samedi, le président, Volodymyr Zelensky, dénonçant les « meurtriers russes ». D’autres frappes nocturnes ont fait un mort et un blessé dans la région de Kiev, selon l’administration militaire régionale, tandis qu’une attaque de drone contre un immeuble résidentiel de la capitale, vendredi, a tué une adolescente et blessé cinq personnes, selon un nouveau bilan.

Cinq personnes sont mortes à Dnipro, a indiqué le gouverneur régional Serguiï Lyssak sur Telegram. Plus tôt, il avait affirmé qu’un enfant avait été tué. Une vingtaine de personnes ont également été blessées, dont « des filles de 8 et 16 ans et deux garçons de 17 ans », lors de cette attaque de missile qui s’est produite vendredi peu avant minuit, selon lui. Des immeubles résidentiels, des maisons et des bâtiments d’un hôpital ont été endommagés, selon la même source.

Serguiï Lyssak a publié des images montrant des bâtiments en ruines, entourés de débris, et ce qui semble être une chambre d’hôpital aux fenêtres soufflées. Dnipro est une grande ville située sur les rives du fleuve Dniepr, relativement éloignée du front mais très régulièrement visée par des attaques aériennes.

« Après tout ce qui a été dit à Kazan, les meurtriers russes ont retrouvé leurs habitudes », a écrit le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en faisant référence au sommet des Brics organisé cette semaine en Russie. De nombreux dirigeants y ont appelé à la « paix », sans trop s’étendre sur les mesures qui permettraient d’y parvenir ni dénoncer l’invasion russe, durant la réunion de ce groupe qui comprend notamment la Chine ou l’Inde.

Le déplacement à Kazan du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a rencontré le président russe, Vladimir Poutine, a provoqué l’ire de Kiev. Volodymyr Zelensky a refusé de recevoir Antonio Guterres en Ukraine en raison de sa visite en Russie, a annoncé vendredi à l’AFP un haut responsable de la présidence ukrainienne. Les frappes de la nuit dernière démontrent le besoin d’exercer une « pression » sur la Russie pour la forcer à stopper sa « terreur et sa guerre », a insisté samedi le dirigeant ukrainien.

D’autres attaques, dans la région de Kiev, ont tué une femme et blessé un adolescent durant la nuit, a indiqué l’administration militaire régionale. Plus tôt dans la soirée de vendredi, un drone s’était écrasé contre une tour résidentielle de la capitale provoquant un incendie, tuant une adolescente et blessant six personnes, dont une a dû être hospitalisée, selon un nouveau bilan communiqué samedi par le chef de l’administration militaire locale, Serguiï Popko. Il s’agit, selon lui, de la seizième attaque aérienne contre Kiev en octobre.

Un journaliste de l’AFP présent sur les lieux avait vu ce qui semblait être un drone bourdonner au-dessus du bâtiment avant de s’y écraser, créant une boule de feu.

L’Ukraine est visée quasi quotidiennement par des attaques aériennes de la Russie, qui a lancé une invasion contre son territoire en février 2022. Elle réplique en frappant elle aussi régulièrement les régions russes, surtout celles situées près de sa frontière. En parallèle, l’armée russe avance dans l’est de l’Ukraine face à des forces ukrainiennes trop peu nombreuses pour la freiner. Samedi, le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise d’un petit village de la région de Donetsk, Oleksandropil.