Les chercheurs espagnols ont finalement confirmé que les restes de l’explorateur Christophe Colomb, enterrés dans la cathédrale de Séville, appartiennent bien à l’homme qui a ouvert la voie des Indes occidentales aux Européens. Après plus de vingt ans d’investigations et d’analyses ADN, la théorie selon laquelle les restes de Séville sont ceux de Christophe Colomb a été définitivement confirmée grâce aux nouvelles technologies, selon José Antonio Lorente, professeur de médecine légale à l’université de Grenade et responsable de l’étude.
Le mystère entourant les déplacements posthumes du corps de Colomb a longtemps rendu son identification difficile. Bien qu’il soit décédé en 1506 dans la ville de Valladolid en Espagne, il souhaitait être enterré sur l’île d’Hispaniola, aujourd’hui divisée entre Haïti et la République dominicaine. Sa dépouille a été transportée à plusieurs reprises, passant par Hispaniola, Cuba, avant d’être finalement ramenée à Séville en 1898.
Cette découverte pourrait ne pas être bien reçue en République dominicaine, qui revendique depuis longtemps abriter les restes de l’explorateur. Un mausolée lui est d’ailleurs dédié à Saint-Domingue. Malgré les incertitudes, les scientifiques n’excluent pas la possibilité que certains restes de Colomb soient toujours conservés en République dominicaine, mais faute de coopération des autorités, cela ne peut être prouvé.
En plus de confirmer l’identité de Colomb, cette découverte pourrait également aider à résoudre le mystère entourant ses origines. Bien que traditionnellement considéré comme originaire de Gênes, certains historiens espagnols contestent de plus en plus cette hypothèse. Colomb utilisait différentes langues, dont le portugais, le valencien, le galicien et même le majorquin, en plus du latin. Une hypothèse avancée suggère qu’il pourrait être issu d’une famille de juifs sépharades génois convertis et installés à Valence, remettant en question ses origines italiennes.
Cette confirmation de l’identité de Christophe Colomb soulève donc de nouvelles questions et incite à reconsidérer son histoire et ses origines. Les recherches et les analyses ADN continueront probablement à apporter de nouvelles informations sur l’explorateur et son héritage.