Les partis de gauche ont présenté dix propositions fiscales pour le budget de 2025 lors d’une réunion à l’Assemblée nationale. Ces propositions ont pour objectif de générer 49 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Cependant, il est important de noter que contrairement aux années précédentes, les partis de gauche n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un contre-budget commun.
Les désaccords entre les différents groupes de gauche étaient trop importants pour parvenir à un consensus. Cela s’explique en partie par le fait que l’enjeu de crédibilité était plus élevé cette année, avec la perspective de pouvoir gouverner. Les mesures proposées par le Nouveau Front populaire visent principalement les plus aisés, avec des impôts touchant les classes populaires et moyennes.
Par exemple, l’instauration d’un impôt sur la fortune climatique pour les patrimoines supérieurs à 1 million d’euros pourrait rapporter 15 milliards d’euros. De plus, des modifications seraient apportées aux dispositifs d’exonération des « héritages dorés », ce qui pourrait rapporter 7 milliards d’euros. Les entreprises ne sont pas épargnées, avec des propositions telles que la fin des exonérations patronales sur les salaires deux fois supérieurs au smic, estimée à 8 milliards d’euros.
D’autres mesures fiscales incluent la réduction du crédit d’impôt recherche de 3 milliards d’euros, une taxe sur les transactions financières, les profits et les superdividendes, ainsi que le rétablissement de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises supprimée par Emmanuel Macron. Ces mesures pourraient permettre de générer 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires.
En fin de compte, l’objectif des partis de gauche est de présenter un front uni et de marquer l’opinion publique avec des propositions concrètes. Malgré l’absence de contre-budget commun, ces propositions fiscales soulignent les priorités et les valeurs des partis de gauche en matière de finances publiques.