La liste des victimes s’allonge. Un total de 90 femmes accusent désormais le défunt propriétaire du grand magasin londonien Harrods, Mohamed Al-Fayed, d’agressions sexuelles et de viols, contre 60 précédemment, a annoncé mercredi 27 novembre la police londonienne qui enquête sur plusieurs complices présumés.
Les nouvelles plaignantes ont rapporté « des infractions multiples », sans préciser lesquelles. La police n’a donné aucun détail sur le profil des victimes, mais affirme enquêter sur « un certain nombre d’individus ayant été proches » de l’homme d’affaires égyptien. Au moins cinq personnes sont dans le collimateur des enquêteurs selon les médias britanniques.
La police a déjà passé en revue plus de 50 000 pages de preuves, incluant de nombreuses dépositions antérieures. Elle reconnaît toutefois « des opportunités manquées » sans présenter d’excuses. Les agressions attribuées à Mohamed Al-Fayed remontent à plus de 30 ans, couvrant une période allant jusqu’en 2013. Bien qu’il n’ait jamais été poursuivi de son vivant, il avait été interpellé par la police en 2013.
Les accusations ont été révélées suite à un documentaire de la BBC en septembre, mettant en lumière les multiples accusations de viols et d’agressions sexuelles présumées commises par l’homme d’affaires égyptien. Les témoignages les plus anciens remontent à 1979, selon la police de Londres.
Mi-novembre, trois femmes ayant travaillé chez Harrods ont également accusé le frère de Mohamed Al-Fayed, Salah Fayed, décédé, de les avoir agressées sexuellement entre 1989 et 1997 à Londres, dans le sud de la France et à Monaco. Elles ont également affirmé avoir été agressées par Mohamed Al-Fayed.
Le groupe « Justice for Harrods Survivors » a été contacté par plus de 420 personnes, incluant des victimes et des témoins, à propos de faits similaires. Les agressions présumées concernent principalement le grand magasin Harrods, le club de football de Fulham et l’hôtel Ritz à Paris, tous appartenant à Mohamed Al-Fayed.
L’enquête se poursuit et la police affirme examiner toutes les pistes d’enquête raisonnables pour faire la lumière sur ces accusations graves.
