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Un haut dirigeant du Hezbollah, Ibrahim Aqil, a été tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth, causant la mort d’au moins quatorze personnes. Cette attaque constitue un nouveau revers pour le mouvement libanais, déjà touché par une série d’explosions attribuées à Israël cette semaine, visant ses systèmes de transmission. L’ONU, préoccupée par la situation, a appelé à la désescalade et à la retenue maximale.

Une escalade du conflit au Proche-Orient

L’opération israélienne menée le vendredi 20 septembre près de Beyrouth confirme le déplacement, voire l’extension du conflit au Proche-Orient. Ibrahim Aqil, un haut responsable du Hezbollah, a été tué dans une frappe de l’armée israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise. Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré que des avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont éliminé Ibrahim Aqil, chef de l’unité des opérations du Hezbollah. Il a également mentionné que plusieurs autres commandants du Hezbollah responsables des tirs de roquettes sur Israël avaient été tués dans le raid.

Le mouvement libanais a confirmé la mort d’Ibrahim Aqil, le qualifiant de « grand dirigeant » et soulignant qu’il avait été tué « sur la route de Jérusalem ». Les États-Unis avaient offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information sur Ibrahim Aqil, recherché pour son implication dans les attentats anti-américains de Beyrouth en 1983. Il s’agit du deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que l’organisation a ouvert le front du sud du Liban en soutien au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Les réactions internationales

L’attaque a fait quatorze morts et soixante-six blessés, dont neuf grièvement, selon le ministère de la santé libanais. L’Organisation des Nations unies (ONU) s’est dite « très inquiète » et a appelé à la désescalade. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé le ciblage d’une zone résidentielle, qualifiant l’attaque d' »agression violente et terroriste ». Le Hamas a condamné l’agression, tandis que l’Iran a dénoncé une violation de l’intégrité territoriale du Liban.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a souligné devant le Conseil de sécurité que le droit international interdit l’utilisation d’appareils piégés ayant l’apparence d’objets inoffensifs. Les Gardiens de la Révolution iraniens ont promis une « réponse écrasante du front de la résistance » contre Israël. Les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah se sont intensifiés, avec environ 140 roquettes tirées du Liban vers Israël.

La situation dans la bande de Gaza

Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent dans l’enclave palestinienne assiégée, où deux frappes israéliennes ont fait au moins quatorze morts vendredi matin. L’une des attaques a visé une maison du camp de Nousseirat, tuant huit personnes, tandis que six autres, dont des enfants, ont été tuées dans le bombardement d’un immeuble dans la ville de Gaza.

La tension reste vive dans la région, avec des menaces de représailles et une escalade des violences. L’ONU continue d’appeler à la désescalade et à la retenue, mais la situation reste précaire, avec des risques de nouveaux affrontements.