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Plus d’un million de personnes ont fui les bombardements israéliens qui ont frappé une grande partie du Liban depuis le 23 septembre. Parmi ces personnes se trouvent les travailleuses domestiques migrantes, qui se retrouvent bloquées dans le pays sans argent ni papiers. Des initiatives locales ont été mises en place pour leur venir en aide.

Suzanne héberge 31 compatriotes sierra-léonaises dans son petit appartement à Bourj Hammoud, un quartier situé au nord de Beyrouth. Ces femmes sont venues se réfugier chez elle pour échapper aux bombardements quotidiens dans le sud du Liban et la banlieue sud de Beyrouth. Suzanne raconte que certaines d’entre elles ont été abandonnées par les familles pour lesquelles elles travaillaient, sans avoir aucun endroit où aller.

Les frappes israéliennes ont entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes, dont des Libanais, des Syriens, des Palestiniens réfugiés dans le pays, ainsi que des travailleuses domestiques migrantes. Ces femmes, au nombre de 250 000, viennent d’Afrique et d’Asie pour travailler au Liban sous le système de la « kafala », qui est souvent assimilé à de l’esclavage moderne en raison du lien de subordination établi entre la domestique et son garant.

Les initiatives locales pour aider ces femmes se multiplient. Des bénévoles ont mis en place un abri dans une école publique à Tripoli, dans le nord du pays, pour accueillir les déplacés de guerre. Cependant, la situation reste précaire car les bombardements continuent, forçant de nombreuses personnes à rester sans abri.

Dea Hage Chahine, une activiste, a réussi à trouver un hangar pour accueillir des femmes migrantes en détresse. Avec l’aide de bénévoles, elles ont réussi à fournir des matelas, des couvertures et de la nourriture aux femmes dans le besoin. Une campagne de financement a été lancée pour organiser le rapatriement de ces travailleuses migrantes vers leur pays d’origine.

La situation est critique pour ces femmes, qui se retrouvent sans ressources ni soutien. Malgré les efforts des bénévoles locaux, le besoin d’aide internationale se fait ressentir. Il est essentiel de coordonner les efforts pour garantir la sécurité et le bien-être de ces travailleuses domestiques migrantes au Liban.