Le commissaire européen français Thierry Breton a démissionné de son poste au sein de la Commission européenne, invoquant une « gouvernance douteuse » dans sa lettre de démission adressée à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Sa démission est effective immédiatement, et un nouveau candidat sera proposé par la France pour le remplacer.
Les tensions entre von der Leyen et Breton étaient palpables depuis un certain temps, notamment lorsque le commissaire français avait critiqué ouvertement l’éthique de la dirigeante allemande après la nomination controversée d’un émissaire chargé des petites et moyennes entreprises. Ces différends ont finalement conduit à la décision de Breton de quitter son poste, laissant un vide au sein de l’exécutif bruxellois.
La démission de Breton intervient dans un contexte où la Commission européenne finalise sa liste de commissaires après les élections européennes de cet été. Chaque État membre de l’UE dispose d’un siège à la Commission, mais les portefeuilles attribués varient en fonction du poids politique et de l’importance de chaque membre. La France devra maintenant proposer un nouveau candidat pour représenter ses intérêts au sein de l’Union européenne.
Dans un souci de parité et d’équilibre au sein de la Commission européenne, certains politiciens ont suggéré que l’occasion pourrait être propice pour Emmanuel Macron de désigner une femme pour remplacer Thierry Breton. Cette nomination pourrait contribuer à renforcer la représentation féminine au sein de l’exécutif bruxellois et à promouvoir l’égalité des genres au niveau européen.
Les prochaines étapes pour la Commission européenne incluent la présentation des nouveaux commissaires et de leurs portefeuilles aux chefs de groupe du Parlement européen. Ursula von der Leyen devra également gérer le blocage du côté de la Slovénie, où l’approbation de la candidate Marta Kos par le Parlement national se fait toujours attendre. Ces défis politiques et institutionnels soulignent l’importance des négociations et des compromis au sein de l’UE.
En conclusion, la démission de Thierry Breton de la Commission européenne marque un tournant dans la composition de l’exécutif bruxellois. Son départ laisse place à de nouvelles opportunités et à des défis à relever pour assurer le bon fonctionnement et la représentativité de l’Union européenne. Le choix du successeur de Breton sera crucial pour l’avenir de la Commission et pour la poursuite de la coopération entre les États membres de l’UE.