Tentative d’assassinat de Trump : le suspect n’a pas tiré selon le Secret Service
Le suspect arrêté dans l’enquête sur la tentative d’assassinat présumée contre Donald Trump n’a pas tiré, a affirmé lundi le directeur par intérim du Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines, Ronald Rowe. Repéré par un agent qui a ouvert le feu sur lui, le suspect, qui n’avait pas de ligne de vue sur l’ancien président, a pris la fuite. Il n’a pas tiré, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à West Palm Beach, en Floride.
Le suspect n’a pas agi seul
« Nous n’avons aucune information pour le moment selon laquelle il aurait agi avec l’aide de quelqu’un d’autre », a par ailleurs indiqué Ronald Rowe. « Le suspect n’a même pas été sur le point d’effectuer un tir et nous l’avons appréhendé et présenté à la justice », s’est, de son côté, félicité le shérif Ric Bradshaw. Selon les conclusions réalisées à partir du bornage du téléphone du suspect, il aurait passé près de 12 heures aux environs du club de golf de l’ancien président avant d’être repéré.
Trump accable Biden et Harris
Donald Trump a imputé lundi la tentative d’assassinat présumée le visant aux attaques du président sortant Joe Biden et de son adversaire démocrate, la vice-présidente Kamala Harris. Le suspect « adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence », a déclaré l’ex-président à Fox News, reprenant les accusations qu’il avait déjà formulées après la tentative d’assassinat à laquelle il a échappé le 13 juillet. « À cause de ce discours de la gauche communiste, les balles sifflent et cela ne va faire qu’empirer », a-t-il ensuite renchéri sur son réseau Truth Social.
La campagne se poursuit ainsi sous le signe de la violence, plus de deux mois après une première tentative d’assassinat contre le candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre. « J’ai toujours condamné la violence politique. Je la condamnerai toujours », a réagi le président démocrate, appelant à régler les différends entre Américains de manière pacifique dans les urnes, pas sous la menace d’un fusil.
Détention illégale d’arme
Présenté à un juge lundi en Floride (sud-est), Ryan Wesley Routh, un Américain pro ukrainien de 58 ans que l’AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s’était rendu en soutien au peuple ukrainien, s’est vu signifier des inculpations de détention illégale d’arme en raison de son casier judiciaire et de possession d’une arme au numéro de série effacé. Outre ces charges, passibles respectivement de peines maximales de 15 ans et cinq ans de prison, il devrait ultérieurement faire l’objet d’autres poursuites. Sa prochaine comparution, sur son maintien en détention, a été fixée au 23 septembre et sa mise en accusation formelle une semaine plus tard.
Le ministre de la Justice, Merrick Garland, a affirmé que ses services consacreraient tous les moyens disponibles à cette enquête.