L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclenché son plus haut degré d’alerte au niveau international en raison de la résurgence des cas de mpox en Afrique. Cette maladie, identifiée en 1958 et communément appelée variole du singe, suscite de nouvelles inquiétudes en raison de sa propagation rapide et de sa dangerosité croissante.
### Les origines du mpox
Le virus mpox a été isolé pour la première fois en 1958 au Danemark, dans une colonie de singes présentant des lésions cutanées similaires à celles de la variole humaine. Depuis lors, la maladie a été observée principalement en Afrique, se manifestant par de la fièvre, de la toux, des maux de tête et des éruptions cutanées. Bien que le mpox soit initialement transmis par des animaux infectés, il peut également se propager entre humains par contact direct avec des lésions cutanées ou des fluides biologiques.
### La résurgence du mpox en Afrique
En 2023, un nouveau variant de mpox a été détecté dans l’est de la République démocratique du Congo, suscitant des inquiétudes quant à sa propagation dans d’autres pays. Depuis lors, les cas de mpox ont augmenté de manière significative en Afrique, avec une augmentation de 160 % par rapport à l’année précédente. En République démocratique du Congo, la maladie touche désormais toutes les provinces, entraînant une augmentation du nombre de décès.
### Les modes de transmission du mpox
Le mpox se transmet principalement par contact avec des animaux infectés, mais peut également être transmis entre humains, en particulier par contact avec des lésions cutanées ou des fluides biologiques. La souche actuelle de mpox en Afrique, identifiée en 2023, est plus mortelle et plus transmissible que les souches précédentes, ce qui augmente le risque de propagation de la maladie.
### L’impact du mpox sur la population africaine
Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont particulièrement touchés par l’épidémie de mpox en Afrique, selon l’OMS et les Centers for Disease Control and Prevention américains. En outre, le mpox peut également être transmis de manière indirecte par des matériaux contaminés, ce qui soulève des préoccupations quant à sa propagation rapide au sein de la population.
### La réponse de l’OMS face à la résurgence du mpox
Face à la résurgence du mpox en Afrique, l’OMS a déclenché une procédure d’autorisation d’urgence pour les vaccins contre la maladie, afin de permettre leur utilisation dans les pays qui n’ont pas encore approuvé les produits disponibles sur le marché. Cette mesure vise à contenir la propagation du virus et à protéger les populations vulnérables contre les effets dévastateurs de la maladie.
### La nécessité d’une approche globale
Alors que la maladie continue de se propager en Afrique, des experts soulignent l’importance d’une approche globale pour lutter contre le mpox. Selon le virologue Christian Bréchot, il n’y a pas de « maladies africaines » ou de frontières en matière de santé publique, et il est essentiel de coordonner les efforts internationaux pour contenir la propagation de la maladie.
En conclusion, la résurgence des cas de mpox en Afrique constitue une menace sérieuse pour la santé publique mondiale. Il est crucial de mettre en œuvre des mesures préventives efficaces, telles que la vaccination et la sensibilisation, pour contenir la propagation du virus et protéger les populations vulnérables.
