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Résolution 1701: Les tensions entre le Liban et Israël persistent

Des tirs israéliens continuent de se produire au Sud Liban, laissant craindre une escalade du conflit entre l’État hébreu et son voisin septentrional. Chaque jour, les tensions augmentent entre Israël et le Liban, avec la crainte croissante d’une extension du conflit. L’explosion de milliers de bipeurs de membres du Hezbollah cette semaine a ravivé les craintes d’une escalade dangereuse. L’armée israélienne se dit prête à intervenir contre le Hezbollah « si nécessaire » et à faire respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU « par la force ». Cette résolution, adoptée en 2006 en échange d’un cessez-le-feu, vise le désarmement de toutes les milices, en particulier celle du Hezbollah, dans une zone délimitée entre le fleuve Litani et le nord d’Israël. Malgré le déploiement de 15 000 casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) pour faire respecter cette résolution, le Hezbollah a conservé ses armes en invoquant l’occupation des fermes de Chebaa par Israël comme justification.

Les tensions entre Israël et le Liban ont été ravivées par l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier, augmentant les tirs sporadiques le long de la ligne bleue qui sépare les deux pays. Les autorités libanaises ont déposé une plainte pour violation de la résolution 1701 auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, mais les incidents se multiplient. L’élimination de Saleh Al-Arouri, numéro 2 du Hamas, en banlieue de la capitale libanaise au début de l’année a encore exacerbé les tensions. Des milliers de Libanais ont dû quitter leurs foyers, tandis que 80 000 Israéliens ont été évacués du nord du pays.

Une résolution historiquement non appliquée

En 2006, lorsqu’Israël intervient militairement à Gaza, le Hezbollah tire sur une patrouille israélienne, déclenchant ainsi un nouveau conflit. La France et les États-Unis interviennent pour mettre fin aux hostilités qui ont entraîné la mort de 119 soldats israéliens et le déplacement d’un quart de la population libanaise. L’adoption de la résolution 1701 visait à désarmer le Hezbollah, mais l’organisation a conservé ses armes malgré la présence des casques bleus. En 2008, le gouvernement libanais a tenté d’appliquer les termes de l’accord en réduisant l’influence du Hezbollah, mais une guerre civile de 48 heures a permis au mouvement de prendre le contrôle de Beyrouth.

Le Hezbollah a renforcé son emprise au Liban, profitant du désengagement français et de l’incapacité du gouvernement central à faire respecter son autorité dans le Sud Liban. L’organisation a également renforcé son dispositif militaire en envoyant des combattants en Syrie pour se former, devenant ainsi une menace constante pour Israël. Avec l’attaque du Hamas et la crainte d’un second front, Israël se prépare à une éventuelle intervention au Liban pour faire respecter la résolution 1701. Cependant, le Hezbollah dispose d’un arsenal conséquent et d’une expérience militaire solide, avec 100 000 combattants et 130 000 projectiles, faisant de lui l’une des milices les plus redoutables du Proche-Orient.

Les défis à venir

Face à la situation actuelle, les défis sont nombreux pour résoudre les tensions entre le Liban et Israël. Une solution diplomatique semble nécessaire pour apaiser les tensions et éviter une escalade dangereuse. La résolution 1701 doit être appliquée de manière effective pour garantir la sécurité de la région. Les efforts internationaux, en particulier des États-Unis, seront essentiels pour trouver une issue pacifique à ce conflit persistant.

En conclusion, les tensions entre le Liban et Israël restent vives malgré les efforts déployés par la communauté internationale pour résoudre le conflit. La résolution 1701 demeure un point central dans les négociations, mais sa mise en œuvre reste un défi majeur. Il est crucial de trouver une solution diplomatique pour éviter une escalade qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région.