Gérard Larcher a exprimé son soutien à la réduction de l’effort budgétaire demandé aux collectivités dans le budget 2025 à deux milliards d’euros, plutôt que cinq milliards comme prévu par le gouvernement. Dans une interview accordée au JDD, le président du Sénat a souligné que les collectivités représentent 70% de l’investissement public et ne sont pas responsables du creusement du déficit, malgré ce que Bruno Le Maire, l’ancien ministre du Budget, pourrait penser.
Il a également appelé à revoir le prélèvement sur les recettes pour les 450 grandes collectivités qui sont souvent ponctionnées de manière discutable. La commission des finances du Sénat travaille actuellement à une refonte en profondeur de ces dispositifs de financement pour protéger les départements et les communes.
Par ailleurs, alors que le gouvernement cherche des moyens de réduire le déficit public, Gérard Larcher s’est opposé à toute augmentation des taxes sur l’électricité au-delà de leur niveau d’avant-Covid, afin de préserver le pouvoir d’achat des Français. Il a souligné l’importance d’instaurer une équité entre la taxation du gaz et de l’électricité pour rétablir les finances publiques et agir pour l’environnement.
Concernant la baisse des exonérations de cotisations patronales rejetée à l’Assemblée nationale, Gérard Larcher a estimé qu’elles devraient être mieux encadrées, tout en maintenant les allègements au niveau du Smic. Il a également exprimé son soutien à la solution de compromis présentée par Laurent Wauquiez, président LR à l’Assemblée nationale, concernant le report de l’indexation des retraites, soulignant que la mesure doit être clarifiée pour les petites retraites.