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Depuis le 15 avril 2023, une guerre dévastatrice sévit à Khartoum, la capitale du Soudan. Les affrontements entre les forces armées soudanaises dirigées par le général Al-Bourhane et les milices paramilitaires du général « Hemetti » ont entraîné la mort de plus de 150 000 civils, selon les estimations. Les envoyés spéciaux du journal Le Monde se sont rendus sur place pour témoigner de l’horreur qui sévit dans cette région déchirée par la guerre.

Les conséquences de ce conflit sont dévastatrices. Les cimetières de Khartoum et de ses environs sont saturés, et les enterrements se font désormais en dehors des murs des nécropoles. Les habitants vivent dans la peur constante des tirs d’artillerie et des bombardements qui frappent aveuglément les quartiers résidentiels, les terrains de sport et les écoles. Chaque jour, de nouvelles victimes civiles viennent s’ajouter à la longue liste des morts causés par cette guerre impitoyable.

Le récit poignant de Mohammed Adam, un menuisier de 65 ans démembré par un tir de mortier alors qu’il se reposait chez lui, illustre la tragédie qui se joue au quotidien dans les rues de Khartoum. Sa fille, Imane, et son voisin, Oussama, ont dû ramasser les morceaux de son corps déchiqueté avant de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure. Pas d’oraison funèbre, juste une prière dite par le superviseur des lieux, Abdeen Dirma, qui constate sobrement l’augmentation du nombre de morts causés par l’artillerie.

Le mois d’octobre a été particulièrement meurtrier pour les civils soudanais, avec plus de 700 morts recensés en seulement quatre semaines. Les bombardements et les combats se sont intensifiés, causant des ravages inimaginables dans toute la région. Malgré les estimations des Nations unies faisant état de 20 000 morts, il est difficile d’obtenir des chiffres précis sur le nombre de victimes de cette guerre dévastatrice.

La situation au Soudan est critique, et la population civile est la première victime de ce conflit meurtrier. Il est urgent de trouver une solution pacifique pour mettre fin à cette spirale de violence et de destruction qui plonge le pays dans le chaos. La communauté internationale doit agir rapidement pour sauver des vies et reconstruire un avenir meilleur pour les habitants de Khartoum et de tout le Soudan.