Un calme précaire règne en Martinique, où le couvre-feu nocturne a été prolongé jusqu’au 21 octobre en raison des récentes violences urbaines et des négociations en cours contre la vie chère. La mesure exceptionnelle de couvre-feu de 21h à 5h sur l’ensemble de l’île a été instaurée le 10 octobre après des nuits d’émeutes. La préfecture de Martinique a annoncé que cette mesure sera prolongée aussi longtemps que nécessaire pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Malgré une diminution des actes de violence et des blocages liés à la mobilisation contre la vie chère, la préfecture a décidé de maintenir le couvre-feu. Des exceptions seront tolérées uniquement pour des raisons de santé ou de travail. De plus, l’interdiction d’achat, de vente et de transport de carburants et de produits explosifs, ainsi que l’utilisation d’artifices, reste en vigueur.
La mobilisation sociale, qui a débuté en septembre en raison de la hausse des prix des produits alimentaires, continue de susciter des actions de protestation. Malgré les appels à la négociation, la septième réunion entre l’État et les acteurs locaux a été annulée faute de propositions concrètes. Les revendications portent sur la baisse du coût de la vie en Martinique.
Le collectif militant RPPRAC a souligné que la majorité des points de négociation ont été actés, mais que certains points restent en suspens en raison du refus de la grande distribution. Ils affirment leur intention de poursuivre les rassemblements contre la vie chère. Le RPPRAC demande aux distributeurs de s’engager à limiter les écarts de prix sur l’ensemble des produits alimentaires, alors que le document actuel ne concerne que 54 familles de produits.
La population martiniquaise continue de revendiquer le droit à des prix respectueux pour l’accès à l’alimentation. Les tensions restent vives et la situation reste précaire malgré les efforts pour rétablir l’ordre et la sécurité sur l’île. La nécessité de trouver des solutions durables pour faire face à la vie chère demeure au cœur des préoccupations des habitants de la Martinique.