Le programme économique de Kamala Harris : Une priorité au pouvoir d’achat aux États-Unis
La vice-présidente américaine et candidate du parti démocrate, Kamala Harris, a dévoilé vendredi son programme économique. Elle veut notamment s’attaquer à la crise du logement et soutenir le pouvoir d’achat des familles à coups de mesures fiscales ou réglementaires. Ce projet a été immédiatement qualifié de « communiste » par son rival républicain pour la Maison Blanche, Donald Trump.
S’attaquer à la crise du logement et soutenir le pouvoir d’achat des familles. Voilà les deux piliers forts du programme économique qu’a dévoilé, vendredi 16 août, la vice-présidente américaine et candidate du parti démocrate, Kamala Harris. Un projet immédiatement qualifié de « communiste » par Donald Trump, son rival républicain pour la Maison Blanche. La démocrate de 59 ans, qui a repris le flambeau après le retrait du président Joe Biden, se rend dans la journée en Caroline du Nord (sud-est) pour présenter son projet de vive voix, mais son équipe de campagne a d’ores et déjà dévoilé quelques mesures phares.
De nouveaux logements pour faire face à la pénurie
Parmi les mesures phares de son programme économique, Kamala Harris propose la construction de trois millions de nouveaux logements afin de faire face à la pénurie. Cette initiative vise à offrir des solutions concrètes pour lutter contre la crise du logement qui touche de nombreuses familles à travers le pays. En outre, la vice-présidente démocrate promet une aide pour les primo-accédants pouvant aller jusqu’à 25 000 dollars d’apport à l’achat, ainsi que des lois visant à décourager la spéculation immobilière.
Soutien aux familles à travers des mesures fiscales
Kamala Harris s’engage à soutenir les familles américaines en leur offrant des coups de pouce fiscaux. Parmi les propositions de son programme, figure un nouveau crédit d’impôt pour les familles avec des nouveau-nés, pouvant atteindre jusqu’à 6 000 dollars. Cette mesure vise à alléger le fardeau financier des familles et à leur permettre de subvenir plus facilement aux besoins de leurs enfants. La candidate démocrate souhaite également s’attaquer aux entreprises qui augmentent de manière injustifiée les prix des denrées alimentaires, dans le but de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
Des initiatives en matière de santé et de dette
En plus de ses mesures économiques, Kamala Harris a également des projets en matière de santé. Elle souhaite étendre à toute la population un dispositif qui plafonne à 35 dollars par mois le coût de l’insuline pour les seniors, et s’attaquer aux dettes contractées par les Américains pour se soigner. Ces initiatives visent à garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous les citoyens et à soulager les personnes endettées en raison de frais médicaux exorbitants.
Les propositions économiques de Kamala Harris ont été vivement critiquées par son rival républicain, Donald Trump, qui les a qualifiées de « communistes ». Le milliardaire républicain de 78 ans a notamment dénoncé la volonté affichée par sa rivale de contenir certains prix, arguant que cela pourrait conduire à des pénuries et à des inégalités croissantes. En réponse, l’équipe de campagne de Kamala Harris a accusé Donald Trump de favoriser des cadeaux fiscaux à ses amis ultra-riches, soulignant les différences idéologiques entre les deux candidats.
Selon un sondage publié vendredi de l’université du Michigan, 41 % des consommateurs estiment que la vice-présidente est une meilleure candidate pour l’économie, tandis que 38 % pensent que Donald Trump est le bon choix dans ce domaine. Cette étude révèle un changement dans l’opinion publique, alors que le républicain avait jusqu’à présent largement dominé Joe Biden dans les enquêtes d’opinion économiques. La proposition de Kamala Harris de supprimer les taxes sur les pourboires dans l’hôtellerie-restauration et les autres activités de services a également suscité des réactions, avec des accusations de plagiat de la part de Donald Trump.
En conclusion, le programme économique de Kamala Harris met l’accent sur la lutte contre la crise du logement, le soutien aux familles et l’accès aux soins de santé pour tous. Malgré les critiques de son rival républicain, la vice-présidente démocrate continue de défendre ses propositions comme des solutions concrètes pour améliorer la qualité de vie des Américains et renforcer l’économie du pays. À l’approche des élections, il sera intéressant de voir comment ces propositions seront accueillies par les électeurs et quel impact elles pourraient avoir sur le résultat final.
