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Le procès des responsables des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis a été relancé après que le Pentagone ait révoqué l’accord de peine négocié pour les trois organisateurs des attaques le 2 août. Cela signifie qu’un procès est à nouveau possible. Si le juge militaire de Guantánamo détermine que les charges et les aveux ont été obtenus sous la contrainte de la torture, ils devront alors être écartés.

Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, risque à nouveau la peine de mort. Arrêté en 2003, il a été détenu et torturé dans des prisons secrètes de la CIA qui échappaient à tout contrôle et toute législation. Depuis dix-huit ans, le Pakistanais est enfermé à Guantánamo, un symbole des zones grises légales de la guerre contre le terrorisme initiée par le président George W. Bush.

Le 31 juillet, le Pentagone avait annoncé qu’un accord de peine avait été négocié pour Khalid Cheikh Mohammed et ses deux coaccusés, le Yéménite Walid bin Attash et le Saoudien Mustafa al-Hawsawi. Cet accord aurait permis à « KSM » d’éviter un procès où il risquerait la peine de mort en échange d’une peine de prison à perpétuité à Guantánamo, au lieu d’une prison à sécurité maximale aux États-Unis. Cependant, l’accord a été annulé trois jours plus tard après des protestations de familles de victimes.

La remise en question de cet accord soulève des questions sur la validité des aveux obtenus sous la torture et sur la légitimité du processus judiciaire dans ce cas. Si les charges sont effectivement entachées par les tortures subies par les accusés, cela pourrait avoir un impact majeur sur la suite du procès.

Il est important de noter que ce dossier est hautement médiatisé et suivi de près par le public, en particulier par les familles des victimes des attentats du 11 septembre. La décision finale du juge militaire de Guantánamo sera donc cruciale pour la suite des événements et pour la recherche de justice pour toutes les personnes touchées par ces tragiques événements.