Fumio Kishida, Premier ministre du Japon, a récemment annoncé sa démission de la tête du gouvernement et de son parti, le Parti libéral-démocrate. Cette décision a pris de court de nombreux observateurs politiques, mais elle reflète les défis auxquels le Japon est confronté en ce moment.
Les raisons de la démission de Fumio Kishida
Lors d’une conférence de presse, Fumio Kishida a expliqué que sa démission était nécessaire pour montrer au peuple japonais que le Parti libéral-démocrate était en train de changer. Il a souligné l’importance de la confiance du peuple dans la politique et a affirmé que cette confiance ne pouvait être maintenue que par des réformes politiques significatives.
Kishida est au pouvoir depuis octobre 2021, mais sa cote de popularité a chuté ces derniers mois en raison de l’inflation et de scandales politico-financiers touchant son parti. En effet, le gouvernement de Kishida stagne autour de 25 % de popularité, selon un sondage de la chaîne NHK. Pour certains observateurs, Kishida a pris la décision de démissionner car il n’était pas sûr de remporter l’élection interne du parti en septembre.
La succession de Fumio Kishida
La démission de Kishida ouvre la voie à une course à sa succession au sein du Parti libéral-démocrate. Plusieurs personnalités sont pressenties pour prendre la tête du gouvernement, notamment le ministre du Numérique Taro Kono et la ministre de la Sécurité économique Sanae Takaichi. Certains membres du parti placent également leurs espoirs en Shigeru Ishiba et Shinjiro Koizumi.
Shinjiro Koizumi, fils de l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, est considéré comme un candidat potentiel en raison de sa popularité et de son expérience politique. Shigeru Ishiba, ancien numéro deux du parti, est également un candidat sérieux, ayant une longue expérience au sein du PLD.
La situation économique du Japon
La démission de Fumio Kishida intervient à un moment crucial pour l’économie japonaise. Le pays a du mal à se remettre de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, avec un PIB en repli de 0,7 % au premier trimestre 2024. Pour relancer l’économie, Kishida avait annoncé un plan de relance de 17 000 milliards de yens, mais les effets de ce plan se font encore attendre.
L’inflation est un autre problème majeur pour le Japon, avec des prix en hausse depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette hausse des prix a un impact sur le pouvoir d’achat des Japonais et alimente les préoccupations économiques dans le pays. Malgré une légère reprise récente, le yen japonais a connu une baisse importante par rapport au dollar, ce qui a des répercussions sur les importations et l’inflation.
En conclusion, la démission de Fumio Kishida de son poste de Premier ministre du Japon ouvre la voie à une nouvelle ère politique pour le pays. Les défis économiques et politiques auxquels le Japon est confronté exigent un leadership fort et des réformes audacieuses pour assurer la prospérité et la stabilité à long terme.