Occupation d’établissements scolaires par des sinistrés à Mayotte : tensions croissantes
Les tensions s’intensifient à Mayotte alors que près de 2 000 personnes, principalement des migrants des Comores et du continent africain, demeurent installées dans des écoles utilisées comme abris d’urgence. Ces sinistrés font face à des actes de violence à l’approche de la rentrée scolaire. Le préfet a lancé un appel à la paix civile, alors que Marine Le Pen est attendue sur l’île ce dimanche.
Situation d’urgence post-cyclone
Après le passage dévastateur du cyclone le 14 décembre 2024, la population de Mayotte a été appelée à se réfugier dans des abris d’urgence, dont de nombreuses écoles. Bien que la majorité des personnes hébergées aient quitté ces sites après la tempête, 2 470 individus se trouvent encore dans une vingtaine de lieux, faute de relogement, selon les autorités locales. Il s’agit principalement de migrants vulnérables venus des Comores ou d’autres régions d’Afrique.
Tensions croissantes
Ces derniers jours, des groupes citoyens ont manifesté bruyamment contre la présence de ces sinistrés dans les écoles, accusant les étrangers d’empêcher leurs enfants d’étudier. Les slogans hostiles et la pression exercée sur les occupants ont contribué à une atmosphère de conflit qui s’intensifie à mesure que la rentrée scolaire approche. Alors que l’île se remet progressivement des effets du cyclone, une nouvelle tempête semble se former au sein de la communauté.
Appel à la paix civile
Face à cette montée des tensions, le préfet a lancé un appel urgent à la paix civile pour apaiser la situation précaire à Mayotte. La visite prochaine de Marine Le Pen sur l’île ajoute une dimension politique à cette crise humanitaire, suscitant des inquiétudes quant à l’exploitation de cette situation fragile à des fins partisanes. Alors que les autorités cherchent des solutions pour reloger les sinistrés dans des conditions dignes, la population locale est appelée à faire preuve de solidarité et de compassion envers ceux qui ont tout perdu lors du cyclone.