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La mort de Marie-Rose Pineau: Un hommage à une militante engagée

La triste nouvelle de la disparition de Marie-Rose Pineau, une ancienne journaliste de L’Humanité, secrétaire générale puis administratrice du journal, a ému de nombreuses personnes. À l’âge de 98 ans, elle a tiré sa révérence après avoir consacré 36 ans de sa vie professionnelle à son journal bien-aimé. Même à la retraite, elle n’avait jamais cessé de militer pour sa cause, restant fidèle aux Amis de l’Humanité et répondant toujours présente lors des appels à la mobilisation du journal.

Une vie dédiée au journalisme et à l’engagement

Née à Tulle (Corrèze) le 21 septembre 1925, Marie-Rose Pineau a fait ses études primaires et secondaires dans sa ville natale, où elle a également obtenu son baccalauréat. Boursière, elle a poursuivi ses études à Paris au lycée Fénelon en hypokhâgne et en khâgne, avant d’obtenir une licence de lettres classiques à la Sorbonne. En 1946, elle a rejoint le Parti communiste français, marquant ainsi le début d’un engagement politique qui allait marquer le reste de sa vie.

Une carrière exemplaire au sein de L’Humanité

Marie-Rose Pineau a intégré la rédaction de L’Humanité en avril 1950, en tant que rédactrice de la rubrique « Front du travail ». Elle a mené de nombreuses enquêtes et reportages sur le monde du travail et les grèves, montrant ainsi son engagement envers les travailleurs. Par la suite, elle est devenue responsable de la rubrique politique, avant d’être nommée secrétaire générale de la rédaction de L’Humanité et de l’Humanité dimanche en 1964. Sous sa direction, elle a œuvré pour le rajeunissement et la féminisation de la rédaction, marquant ainsi son empreinte indélébile dans le monde du journalisme.

Un parcours politique et syndical exemplaire

En plus de sa carrière journalistique, Marie-Rose Pineau a été une militante politique active, notamment en tant que membre du comité de section de Nanterre (Hauts-de-Seine) où elle résidait avec son mari Jacques et leurs enfants. Elle a également été rédactrice du journal local, L’éveil de Nanterre, avant d’être nommée administratrice de L’Humanité en 1976, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste. Elle a également été vice-présidente du Syndicat de presse parisienne et la première femme élue au bureau de la Fédération de la presse. Son engagement politique et syndical a été salué à de nombreuses reprises, notamment par la remise de l’insigne de chevalière de la Légion d’honneur en 2000.

Un dernier hommage à une grande dame du journalisme

Les obsèques de Marie-Rose Pineau auront lieu le mardi 20 août au crématorium du Mont-Valérien à Nanterre, où elle sera inhumée plus tard dans la journée. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches, rendant ainsi hommage à une militante engagée et une grande dame du journalisme français.

En conclusion, la disparition de Marie-Rose Pineau laisse un vide immense dans le monde du journalisme et de l’engagement politique. Sa vie exemplaire et son dévouement sans faille resteront gravés dans les mémoires de ceux qui l’ont connue et admirée.