La méfiance des femmes en Syrie envers le nouveau pouvoir
Dans un paysage politique en pleine évolution en Syrie, la méfiance des femmes envers le nouveau pouvoir se fait de plus en plus ressentir. Malgré les messages de modération affichés par Ahmed Al-Charaa, l’ancien djihadiste devenu l’homme fort de Damas, les Syriennes, en particulier celles issues des minorités, restent sceptiques.
Un témoignage révélateur
Maribelle Haddad, une jeune femme de 27 ans, incarne parfaitement cette méfiance. Installée dans la conservatrice ville d’Alep, elle a reçu un message vocal menaçant, l’avertissant de ne pas participer à une manifestation pour les droits des femmes. Malgré sa détermination, elle a dû renoncer à cette action suite à des menaces de violence proférées par un certain Mohamed, se présentant comme un ancien djihadiste.
Maribelle, issue d’une famille chrétienne, a dû annuler la manifestation par peur des représailles. Sa page Facebook, devenue un lieu de débat, reflète les tensions et les dangers auxquels les femmes syriennes sont confrontées dans ce contexte politique instable.
Les défis des minorités
Les femmes issues des minorités en Syrie sont particulièrement vulnérables face aux risques de violence et de répression. La montée en puissance d’Ahmed Al-Charaa suscite des inquiétudes et des interrogations quant à l’avenir des droits des femmes dans le pays. Malgré les promesses de modération, la réalité sur le terrain reste incertaine et anxiogène pour de nombreuses Syriennes.
Conclusion
La situation des femmes en Syrie est complexe et marquée par la peur et la méfiance envers le nouveau pouvoir. Les menaces et les intimidations visant les militantes des droits des femmes témoignent des défis auxquels sont confrontées les femmes syriennes dans ce contexte politique fragile. Il est essentiel de rester vigilant et de soutenir ces femmes courageuses qui luttent pour leurs droits dans des conditions extrêmement difficiles.