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Les représentants du groupe Liot reçus à l’Élysée mardi

Le président du groupe Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires), Stéphane Lenormand, accompagné du député Christophe Naegelen, sera reçu mardi à l’Élysée à 11h30, dans le cadre des consultations menées par le président de la République pour désigner un premier ministre. Le groupe centriste Liot compte 21 députés. Déjà reçu vendredi à l’Élysée, Stéphane Lenormand avait indiqué que la présence au sein du Nouveau Front populaire de La France insoumise était pour lui un «point de blocage». Jean-Luc Mélenchon a ouvert la porte samedi à un gouvernement NFP sans participation de LFI. Mais selon l’entourage de Stéphane Lenormand, cette nouvelle donne politique n’a pas été discutée au sein du groupe.

Emmanuel Macron, «un peu comme monsieur Trump aux États-Unis, conteste le résultat des urnes», lance Fabien Roussel

Le patron du Parti communiste n’a pas hésité à comparer Emmanuel Macron à Donald Trump après que le chef de l’État a refusé de nommer Lucie Castets à Matignon, comme le NFP l’exigeait. «Dans quelle autre démocratie occidentale les urnes sont à ce point bafouées, hormis les États-Unis où monsieur Trump a contesté le résultat des élections et a envoyé ses partisans envahir le Capitole?», a questionné Fabien Roussel au micro de BFMTV. «Eh bien aujourd’hui, on a un président de la République un peu comme monsieur Trump aux États-Unis qui conteste le résultat des urnes», a-t-il poursuivi. Fabien Roussel a annoncé vouloir «appeler» les Français «à se battre, à se mobiliser». «Ce que nous n’avons pas obtenu par les urnes, nous l’obtiendrons par le rapport de force, la mobilisation sociale.»

Les Républicains participeront à la deuxième vague des consultations de l’Élysée

Les dirigeants du NFP ont tous annoncé qu’ils passeraient leur tour. Mais Les Républicains (LR), eux, devraient participer aux nouvelles consultations souhaitées par Emmanuel Macron à partir de mardi. Laurent Wauquiez, Annie Genevard et Bruno Retailleau ont tous les trois été sollicités, selon les informations du Parisien confirmées au Figaro. Entre le blocage systématique et l’alliance avec Emmanuel Macron, LR défend une troisième voie : celle d’un «pacte législatif» avec la possibilité de voter sur les textes allant dans le sens de leurs propositions.

LFI appelle à manifester le 7 septembre contre «le coup de force de Macron»

Dans un communiqué publié ce mardi matin sur X, LFI appelle à se joindre «à l’appel des organisations de jeunesse, l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, pour une grande manifestation contre le coup de force d’Emmanuel Macron, le 7 septembre.» «Le président de la République met en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes et un gouvernement du NFP qui a gagné les élections législatives», précise le communiqué. LFI dit former «le vœu que les forces politiques, syndicales et associatives attachées à la défense de la démocratie se joignent à cet appel».

Il n’est pas souhaitable que «les sonneries des salles de classe se calent sur celles du Palais Bourbon», déclare Nicole Belloubet

À l’aune de la rentrée des classes, la ministre de l’Éducation démissionnaire Nicole Belloubet a présenté ce mardi matin les grandes orientations de la rentrée, alors qu’Emmanuel Macron poursuit ses consultations en vue de la nomination d’un premier ministre. Il n’est pas souhaitable que «les sonneries des salles de classe se calent sur celles du Palais Bourbon», a-t-elle déclaré.

Ce que l’on sait de la deuxième vague de consultations

Le premier tour des consultations n’a débouché que sur le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon, comme l’exigeait le NFP. Le chef de l’État a annoncé l’ouverture d’une deuxième série de consultations sur la nomination du premier ministre ce mardi à l’Élysée. Pour l’heure, on n’en connaît ni le programme, ni le casting. On sait en revanche que ni LFI, ni le RN, ne seront conviés et que les figures du Nouveau Front populaire – Marine Tondelier, Olivier Faure, Lucie Castets – refusent d’y participer.

Pour François Bayrou, ce n’est pas le NFP qui a gagné mais le front républicain

Lucie Castets à Matignon ? C’est loin d’être une obligation pour François Bayrou. «Ceux qui disent qu’il y a un vainqueur dans cette élection savent bien qu’ils disent n’importe quoi, ça n’est pas vrai», a fustigé le patron du Mouvement démocrate (MoDem). Pour François Bayrou, l’arrivée en première position du NFP s’est faite sur l’anti-RN et la réactivation du Front républicain et non sur le programme de la gauche. «C’était des votes qui disaient (que) la démocratie française ne peut pas être dominée par une majorité des extrêmes», a-t-il souligné.

«Le principal obstacle, c’est leur programme», a-t-il souligné en écartant la question des personnes. «La fin de toute régulation de l’immigration. (…) La fin des textes qui ont été pris depuis sept ans pour renforcer sur les questions de sécurité, les moyens des forces de l’ordre. (…) On va immédiatement remettre le droit du sol intégral qui n’a jamais existé en France…», a-t-il égrené. Pour le patron du MoDem, Emmanuel Macron n’aurait pas dû négocier avec les partis. «C’est une faute de méthode», a-t-il affirmé. «Tout le monde – je ne m’inclus pas dans le tout le monde – s’inclut dans cette méthode des pays qui cherchent des coalitions avec un scrutin proportionnel (…). Ça n’est pas la Constitution française». Pour François Bayrou, le président doit nommer un premier ministre qui nomme un gouvernement «et ensuite l’Assemblée nationale prend ses responsabilités».

Le maire de Pau n’a pas écarté l’idée d’aller lui-même à Matignon si Emmanuel Macron le lui proposait. «Je ne veux pas entrer dans cette discussion, a-t-il écarté. Cela voudrait dire qu’on se met dans une compétition de personnes.» François Bayrou a renouvelé son souhait d’un scrutin législatif à la proportionnelle intégrale. Un mode de scrutin qui, selon lui, «donne à chacun sa représentation et écarte la nécessité de faire des accords contre-nature». «Je pense que c’est une nécessité» et «une des clés du déblocage de la situation politique».

L’éphémère garde des Sceaux du premier quinquennat Macron s’est ensuite fendu d’une critique de la réforme des retraites, seul sujet sur lequel il se dit prêt à discuter avec le NFP, sans non plus évoquer d’abrogation. «Je pense que la question a été mal posée ou insuffisamment posée», a-t-il souligné. «Les Français auraient dû être plus associés car il s’agit de leurs enfants et de leurs petits-enfants. (…) Mon opinion est qu’elle est améliorable.»

«On pourrait très bien discuter d’une coalition avec un socialiste comme Bernard Cazeneuve», estime Gérald Darmanin

Au sujet d’une coalition avec une partie des socialistes (PS), le député du Nord et ministre de l’Intérieur démissionnaire a estimé que Bernard Cazeneuve est «un grand républicain, laïc». «On pourrait très bien discuter d’une coalition avec un socialiste comme Bernard Cazeneuve», a-t-il ajouté au micro de BFMTV. «Le président de la République n’a pas écarté les socialistes et les communistes des responsabilités politiques. Le président a écarté, fort heureusement, La France insoumise qui est un parti dangereux, à la fois pour des questions d’antisémitisme ou de respect des forces de l’ordre», a enfin déclaré Gérald Darmanin, qui affirme qu’un «gouvernement du Nouveau Front populaire n’a aucune chance de prospérer plus d’une journée».

«En colère», Lucie Castets continuera de se «mobiliser pour incarner l’union de la gauche»

Alors qu’Emmanuel Macron a écarté lundi soir la possibilité d’un gouvernement du Nouveau Front populaire, la candidate de la gauche pour le poste de première ministre entend poursuivre le combat. «Je continuerai à titre personnel à me mobiliser pour incarner l’union de la gauche», a déclaré Lucie Castets ce mardi matin sur France Inter. La directrice des finances et des achats de la Ville de Paris s’est par ailleurs dite «très inquiète et très en colère» à la suite du communiqué diffusé par le chef de l’État à l’issue d’une première phase de consultation avec les représentants des partis politiques. «C’est un déni de démocratie», s’est-elle indignée. Alors qu’Olivier Faure a fait part de son refus de rencontrer le président de la République pour une nouvelle série de consultations, Lucie Castets a rappelé qu’elle se rendrait uniquement disponible pour «discuter des modalités d’une cohabitation».

Olivier Faure n’ira pas à l’Élysée, refusant d’être «complice d’une parodie de démocratie»

Refusant que les socialistes soient «les supplétifs d’un macronisme finissant», le premier secrétaire Olivier Faure a déclaré sur France 2 qu’il ne se rendrait pas à l’Élysée ce mardi pour poursuivre le cycle de consultations lancé par Emmanuel Macron, refusant d’être «complice d’une parodie de démocratie». Il reproche en effet au président de la République d’avoir fermé la porte à un gouvernement mené par Lucie Castets, candidate au nom du NFP. Dans ce contexte, hors de question donc pour la gauche d’échanger avec Emmanuel Macron. Le patron du PS promet même de censurer «toute prolongation du macronisme».

«Les partis de gauche, sous l’influence de LFI, veulent un chaos institutionnel», cible Valérie Pécresse

«La situation est grave», pointe ce mardi matin sur RTL la présidente LR de la région Île-de-France. Pour Valérie Pécresse, «la situation créée par la dissolution et la décision prise par le président de la République a été mal pensée, mal préparée». Résultat, «une majorité de blocages à l’Assemblée nationale, là où nous avions une majorité d’action». «C’est une situation radicalement inédite, jamais connue dans la Ve République», assure la présidente de région. Valérie Pécresse prévient d’un «risque, celui du chaos intentionnel», voulu, selon elle, par «les partis de gauche, sous l’influence de La France insoumise». «On a une extrême gauche qui veut le désordre et qui conduirait la France à la faillite, il faut déminer ce blocage». Quant à l’attitude de la droite, elle doit être «responsable» et «voter ce qui va dans le bon sens», sans devenir «des supplétifs de la macronie».

La panique des propriétaires face à l’option NFP à Matignon

«Adopter une grande loi pour garantir le droit au logement». Telle est l’ambition affichée par le NFP s’il accède à Matignon. Dans le détail, deux mesures qui hérissent les propriétaires. D’abord, la suppression de la loi anti-squats qui «criminalise les locataires», selon le Nouveau Front populaire. Ensuite, les propriétaires qui se font justice eux-mêmes seront plus durement sanctionnés que les squatteurs. Le Figaro a rencontré plusieurs propriétaires qui ne cachent pas leur inquiétude. Retrouvez leur témoignage dans notre article.

La stratégie mouvante du RN face à l’opération Matignon de la gauche

Le couple dirigeant du parti à la flamme s’affiche main dans la main contre la gauche. Le RN censurerait tout gouvernement issu de la coalition de gauche, ont assuré Marine Le Pen et Jordan Bardella à l’issue de leur rencontre avec Emmanuel Macron. Une position qui a pourtant évolué depuis les législatives. Retrouvez notre analyse complète dans notre article.

Comment Jean-Luc Mélenchon a tenté de reprendre la main en proposant un gouvernement sans LFI

Le leader Insoumis a tenté de prendre Emmanuel Macron à son propre piège. Le chef de l’État invoquait l’impossibilité de faire participer LFI au gouvernement. Qu’à cela ne tienne : Jean-Luc Mélenchon a proposé ce lundi un gouvernement dirigé par Lucie Castets, mais sans ministres LFI. «Le gouvernement de Mme Lucie Castets, s’il ne comportait aucun ministre Insoumis, est-ce que vous vous engagez à ne pas voter la censure ?», s’est-il contenté de demander à la droite et au centre. Une façon de mettre le président de la République sous pression. Mais pas que… Retrouvez le décryptage complet du Figaro.

La gauche exaspérée par le refus d’Emmanuel Macron

Après le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé «un coup de force antidémocratique inacceptable» et a confirmé qu’il entendait bien mettre à exécution la menace d’engager une procédure de destitution d’Emmanuel Macron. Le président a créé «une situation d’une exceptionnelle gravité», a ajouté le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon sur X, appelant à une «réplique populaire et politique rapide et ferme». Le dirigeant des communistes Fabien Roussel a aussi prôné une «grande mobilisation populaire» face au choix du chef de l’État, qualifié de «honte» par la patronne des écologistes Marine Tondelier.

Bonjour et bienvenue

Chers lecteurs, Soyez les bienvenus dans ce direct consacré à l’actualité politique. À l’issue d’une première vague d’entretiens organisés vendredi et lundi à l’Élysée avec les chefs de parti, sept semaines après les élections législatives qui ont plongé le pays dans l’impasse politique, Emmanuel Macron tarde toujours à nommer un premier ministre. Malgré la pression du NFP, qui a le plus grand nombre de députés mais reste loin de la majorité absolue, il a refusé d’installer à Matignon Lucie Castets, la haute fonctionnaire choisie par l’alliance de gauche et a annoncé de nouvelles consultations dès mardi. Dans ce direct, suivez heure par heure l’évolution de la situation et retrouvez nos informations exclusives ainsi que les décryptages de nos journalistes. Cliquez ici pour consulter le direct de la journée d’hier.

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