Véronique Tadjo, écrivaine ivoirienne, parle de son nouveau roman « Je remercie la nuit » qui aborde les années de crise en Côte d’Ivoire. Le livre suit l’histoire d’une jeune étudiante ivoirienne et de sa meilleure amie pendant cette période difficile. Alors que le pays se prépare pour une nouvelle élection présidentielle en 2025, le roman rappelle les événements du passé et met en lumière l’expérience de la jeunesse ivoirienne.
Flora, l’un des personnages principaux, trouve refuge en Afrique du Sud, offrant à Tadjo l’occasion de dépeindre la beauté des villes et des paysages d’Abidjan à Joburg. L’auteure, ayant vécu dans ces deux villes, apporte une perspective unique à son récit en capturant les ambiances et les nuances de chaque lieu.
Dans une interview avec Le Point, Tadjo partage son expérience pendant les élections de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Elle évoque les défis et les émotions vécus par la population, et comment ces événements ont inspiré son roman. Tadjo souligne l’importance de raconter ces histoires pour mieux comprendre le passé et construire un avenir meilleur.
L’écrivaine aborde également le rôle des médias sociaux dans la vie des jeunes en Afrique. Elle souligne comment les plateformes numériques peuvent être à la fois un outil de connexion et de division, influençant les opinions et les comportements des jeunes. Tadjo encourage la jeunesse africaine à utiliser les médias sociaux de manière responsable et critique, en restant conscients des manipulations et des fausses informations qui peuvent circuler en ligne.
En explorant les thèmes de la crise politique, de l’amitié et de l’espoir, Véronique Tadjo offre une perspective authentique sur la réalité complexe de la jeunesse africaine. Son roman « Je remercie la nuit » invite les lecteurs à réfléchir sur l’histoire de leur pays et sur le pouvoir de la littérature pour susciter le dialogue et la compréhension mutuelle.