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Une coalition de groupes hostiles au régime de Bachar Al-Assad, dominée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham, a pris le contrôle de la « majeure partie » d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Cette avancée a été réalisée dans le cadre d’une offensive éclair qui a entraîné la mort de plus de 327 personnes, d’après l’OSDH.

Les combats ont entraîné la mort de 16 civils lors d’un raid aérien présumé mené par l’aviation russe contre des véhicules civils dans un secteur d’Alep aux mains des insurgés. Cette escalade de violence est survenue malgré une relative accalmie entre les différentes factions soutenues par des puissances régionales et internationales aux intérêts divergents dans le conflit syrien.

Les rebelles islamistes contrôlent désormais des pans entiers de la province d’Idlib et des secteurs de la province voisine d’Alep, ainsi que des régions de Hama et de Lattaquié. Malgré les efforts du régime de Bachar Al-Assad soutenu par la Russie, l’Iran et le Hezbollah pour reprendre le contrôle du pays, de vastes régions échappent toujours à son emprise.

L’offensive rapide des groupes rebelles, certains soutenus par la Turquie, a surpris en prenant rapidement le contrôle de vastes secteurs d’Alep sans rencontrer une résistance significative. Cette avancée a permis aux rebelles de conquérir une cinquantaine de localités, y compris la cité-clé de Saraqeb, au sud d’Alep.

La situation en Syrie continue de se détériorer, suscitant des inquiétudes au niveau international. L’Iran a appelé à une action coordonnée avec la Russie pour contrer les actions des groupes terroristes en Syrie et dans la région. Pendant ce temps, l’armée turque a demandé un arrêt des attaques à Idlib et dans la région, suite à une série de raids aériens russes et syriens.

La guerre civile complexe en Syrie, qui a éclaté en 2011, a déjà causé la mort de plus d’un demi-million de personnes et entraîné le déplacement de millions d’autres. Les derniers développements à Alep soulignent la fragilité de la situation dans le pays, malgré les tentatives de stabilisation par des accords de cessez-le-feu entre les différentes parties en conflit.