Depuis que la guerre civile a éclaté il y a un an, des centaines de milliers de déplacés se sont réfugiés dans les montagnes du Sud pour échapper aux combats. La région rebelle, autrefois très dangereuse, offre un semblant de sécurité, mais la famine y sévit. Notre envoyé spécial a été le premier à y pénétrer depuis le début du conflit.
Il est une fin d’après-midi de mai dans les steppes arides du sud du Soudan. Des femmes et des filles vêtues de robes aux couleurs vives, transportant des seaux d’eau sur leur tête, passent devant Amira Madeni. Assise sous un petit tamarinier, elle berce sa fille Amina. Amira, âgée de 30 ans, observe les rangées de huttes de paille et de bâches qui constituent le camp de déplacés. Il y a quelques mois, elle a dû se cacher dans sa petite maison de la banlieue de Khartoum pour échapper aux Forces de soutien rapide (RSF), réputées pour leurs exactions. « S’ils vous trouvent, ils prennent votre fille », confie Amira. Il y a quelques semaines, elle et ses enfants ont fui la capitale, située à plus de 700 kilomètres, pour se réfugier dans les monts Nouba. Comme des centaines de milliers de personnes qui ont cherché refuge ici depuis le début de la guerre civile.
Les monts Nouba, dans le sud du Soudan, sont depuis longtemps considérés comme l’une des régions les plus dangereuses du pays. Ils sont contrôlés par le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), qui se bat depuis des années contre le gouvernement central pour obtenir plus d’autonomie. Malgré la relative sécurité offerte par ces montagnes, la famine y sévit. Les habitants dépendent de l’aide humanitaire pour survivre, mais les combats limitent l’accès des organisations à la région.
L’accès aux monts Nouba est limité en raison de la présence de groupes armés et des combats sporadiques qui éclatent dans la région. Les civils souffrent de la violence, de la famine et des maladies, sans pouvoir quitter la zone pour se mettre en sécurité. La situation humanitaire est préoccupante, et les besoins des déplacés sont immenses. Malgré les efforts des organisations humanitaires pour fournir de l’aide, les ressources sont limitées et insuffisantes pour répondre à la crise.
Les habitants des monts Nouba ont besoin d’une aide urgente pour faire face à la famine et aux maladies qui sévissent dans la région. Les organisations humanitaires doivent pouvoir accéder à la zone en toute sécurité pour fournir une assistance vitale aux populations affectées par le conflit. Il est crucial de sensibiliser davantage sur la situation dans les monts Nouba et de mobiliser des ressources pour répondre aux besoins humanitaires des déplacés. La communauté internationale doit intensifier ses efforts pour mettre fin à la guerre civile et permettre aux habitants des monts Nouba de retrouver la paix et la sécurité.