Les Bleus remportent la victoire contre la Belgique avec les décisions audacieuses de Deschamps
C’était une soirée qui a débuté par une atmosphère étrange au Groupama Stadium de Lyon. Les noms de Didier Deschamps et de Kylian Mbappé ont été sifflés à l’annonce de la composition des équipes, preuve que les Bleus traversent une période de turbulence. La défaite face à l’Italie (1-3) a laissé des traces et ces retrouvailles avec la Belgique représentaient un enjeu de taille.
Les stars sur le banc
Dans ce sens, le sélectionneur a décidé de revoir sa copie et de procéder à de nombreux changements. Les individualités fortes des Bleus comme Antoine Griezmann et Kylian Mbappé ont pris place sur le banc. L’ajout d’un milieu supplémentaire avec Mattéo Guendouzi devait permettre à la France d’avoir plus de maîtrise et de solidité.
Pourtant, le début de match est dans la continuité du revers face aux Italiens, avec de la fébrilité et des occasions concédées. Après 15 minutes inquiétantes, les Bleus commencent à sortir la tête de l’eau. Auteur d’un coup de gueule remarqué dans les vestiaires du Parc des Princes, Mike Maignan semble avoir été entendu : les Français ont un certain statut et doivent le montrer.
Les premières incursions de Manu Koné dans le camp belge ne passent pas inaperçues et le trio Dembélé – Thuram – Kolo Muani va se mettre en évidence. Sur un service de Kanté, Dembélé arme une reprise déviée par Casteels sur Randal Kolo Muani. L’avant-centre du PSG ne se pose pas de question et arme une lourde frappe qui finit sa course au fond des filets (1-0, 29e). Déjà à l’origine du but de la victoire face aux mêmes Belges lors du dernier Euro, « RKM » démontre qu’il reste bien plus à l’aise en sélection qu’à Paris pour le moment.
Ce but donne de l’allant à une équipe B des Bleus qui prend confiance et offre enfin un visage séduisant. Souvent irrégulier et surtout imprécis dans le dernier geste, Ousmane Dembélé s’offre un but de grande classe. Parti de son côté droit, l’ailier parisien se met sur son pied gauche pour enrouler une frappe limpide qui finit sous la barre du gardien adverse (2-0, 57e). Il s’agit de son sixième but en 51 sélections, un ratio encore bien insuffisant pour un joueur aussi plaisant que frustrant.
Une défense de nouveau intraitable
En plus de se montrer entreprenante en attaque avec 25 tirs au total, l’équipe de France a aussi retrouvé des vertus dans son assise défensive. Atout majeur du dernier Euro, l’arrière-garde des Bleus s’est bien reprise après un premier quart d’heure délicat. Dans la continuité de son Euro remarqué, Jules Koundé a muselé Jérémy Doku dans son couloir droit. Généreux et appliqué, le latéral du FC Barcelone est bel et bien devenu une garantie à son poste. Dans un jour sans contre l’Italie, William Saliba a retrouvé de sa superbe, confirmant au passage que son duo avec Dayot Upamecano offrait plus de solidité qu’avec Ibrahima Konaté.
La fin de match est maîtrisée et malgré l’entrée encore brouillonne d’un Kylian Mbappé décidément dans le dur, la France et Didier Deschamps peuvent savourer ce succès. Pour sa première titularisation avec l’EDF, Manu Koné a montré un très bel aperçu de ses qualités. Le nouveau joueur de l’AS Roma surfe sur la vague de ses bons Jeux olympiques sous les ordres de Thierry Henry et peut prétendre à une place à l’avenir dans ce secteur du milieu de terrain en quête de renouveau. Rendez-vous en octobre pour de nouveau la Ligue des nations avec deux déplacements contre Israël (le match se jouera en Hongrie) et la revanche face aux voisins belges.
