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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a catégoriquement refusé de négocier avec l’opposition lors de sa sortie de la Cour suprême. Il a déclaré qu’il n’y aurait pas de négociations et a appelé la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado à se rendre à la justice pour répondre des crimes qu’elle aurait commis. Maduro a affirmé que la seule personne autorisée à négocier avec Machado était le procureur général, et que la seule issue possible était qu’elle réponde de ses actes. Il a également souligné que son gouvernement était la majorité et qu’il continuerait à diriger le pays dans la paix et la démocratie.

Le Tribunal suprême de justice (TSJ) a terminé d’entendre les candidats et responsables politiques convoqués, avec Maduro affirmant que la décision du TSJ serait la loi de la République et une sentence sacrée. Edmundo Gonzalez Urrutia, convoqué mais n’ayant pas répondu à la convocation, a exprimé ses craintes pour sa liberté et la volonté du peuple exprimée lors du scrutin. Malgré les contestations de l’opposition sur les résultats électoraux, le CNE a confirmé la victoire de Maduro sans publier le décompte exact des voix.

L’opposition et de nombreux observateurs ont remis en question les allégations de cyberattaque avancées par le CNE pour ne pas divulguer les documents électoraux. Maduro a réfuté ces accusations en affirmant que le Venezuela avait été victime d’une brutale cyberattaque. Maria Corina Machado a appelé à une négociation pour une transition démocratique, déclarant que Maduro avait perdu sa légitimité et tentait d’imposer une fraude électorale.

Deux nouveaux dirigeants de l’opposition ont été arrêtés, ce qui a été condamné comme une escalade de la répression. Le Brésil, la Colombie et le Mexique ont appelé à une divulgation transparente des résultats électoraux et se sont dits prêts à soutenir les efforts de dialogue. Les États-Unis ont souligné l’importance du dialogue pour rétablir la démocratie au Venezuela et ont demandé la libération des opposants détenus.

Maduro a suspendu le réseau social X pendant dix jours, accusant Elon Musk d’inciter à la haine et au fascisme. Il a également critiqué les réseaux sociaux pour leur rôle dans ce qu’il a qualifié de tentative de coup d’État cyberfasciste criminel. Les troubles qui ont suivi les élections ont entraîné la mort de 24 personnes selon les organisations de défense des droits humains, avec Maduro annonçant la mort de deux membres de la garde nationale et l’arrestation de plus de 2 200 personnes.