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Le ghosting est un phénomène qui se répand de plus en plus chez les adolescents. Initialement issu du monde des adultes, le ghosting consiste à rompre brutalement une relation sans explication. Chez les jeunes, cette pratique prend une forme différente et se manifeste souvent dans un contexte de groupe, notamment sur les réseaux sociaux.

Selon Axelle Desaint, directrice du programme national de sensibilisation « Internet sans crainte », le ghosting chez les adolescents peut commencer sur des plateformes comme WhatsApp, où un groupe entier peut décider d’ignorer un élève en ne répondant plus à ses messages. Cette exclusion volontaire peut ensuite se transposer dans la vie réelle, devenant une forme de harcèlement redoutable.

Le phénomène du ghosting affecte autant les filles que les garçons, mais la popularité de l’élève au sein de sa classe et sa position sociale peuvent jouer un rôle déterminant. Il se manifeste généralement lorsque des groupes se forment, mettant en lumière les élèves isolés ou en marge. Cette pratique peut être particulièrement blessante pour les adolescents en pleine construction de leur identité.

Il est essentiel de repérer les signes de ghosting le plus tôt possible afin d’éviter que la situation ne s’aggrave. Les parents peuvent observer l’activité numérique de leur enfant et engager la discussion s’ils constatent des signes d’exclusion. Il est important de ne pas banaliser le ghosting et d’agir dès les premiers signes.

En cas de ghosting avéré, il est recommandé d’alerter l’établissement scolaire pour trouver des solutions adaptées. Plutôt que d’utiliser immédiatement les termes de ghosting ou de harcèlement, il est préférable de décrire la situation vécue par l’enfant et de solliciter l’aide de l’équipe éducative pour mettre fin à cette exclusion.

Le ghosting peut être déconstruit assez facilement lorsqu’il est abordé ouvertement. Les élèves peuvent faire preuve d’empathie une fois qu’ils comprennent les conséquences de leurs actions. Il est donc essentiel de briser le silence et d’encourager la communication pour mettre un terme à cette forme de harcèlement insidieux.