Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, est confronté à des difficultés avec sa majorité fragile. Son projet de loi de finances pour 2025 a été critiqué au sein de sa propre majorité, avec des membres du parti d’Emmanuel Macron qui ne semblent pas prêts à abandonner le pouvoir et des élus de droite agités.
Le budget proposé par Michel Barnier pour l’année 2025 est marqué par des mesures de rigueur. Il vise à réduire le déficit public de 6,1 % à 5 % du PIB d’ici la fin de l’année en diminuant le nombre de fonctionnaires, en augmentant les impôts pour les grandes entreprises et les plus riches, en touchant aux pensions de retraite et en prélevant sur les collectivités locales.
Les réactions au projet de loi de finances sont diverses. Si la gauche dénonce un budget d’austérité et l’extrême droite critique une répartition inégale des efforts entre riches et pauvres, même les membres du camp présidentiel expriment des réserves. Certains députés macronistes, notamment du groupe Ensemble pour la République, soutiennent la reprise en main des finances publiques mais critiquent certaines mesures telles que l’augmentation des charges sociales pour les entreprises.
Le gel des pensions de retraite, l’augmentation des taxes sur l’électricité, et la surtaxe sur les profits des grandes entreprises suscitent également des inquiétudes parmi les députés. Les relations entre Michel Barnier et les députés macronistes ont été tendues pendant la préparation du budget, avec des moments de susceptibilité de la part du Premier ministre.
Malgré les critiques et les tensions, Michel Barnier reste inflexible quant à la nécessité d’adopter ce budget de rigueur. Il est déterminé à poursuivre sa politique de redressement des finances publiques, même si cela implique des désaccords au sein de sa majorité.
En conclusion, la tâche qui attend Michel Barnier pour faire adopter ce budget s’annonce ardue, avec des oppositions venant de tous les côtés. Il devra faire preuve de diplomatie et de fermeté pour surmonter les obstacles et mener à bien sa politique économique.