Alors que la fumée grise s’épaissit et les vents violents attisent les flammes autour du mont Pentélique, au nord d’Athènes, l’anxiété augmente parmi les habitants de cette banlieue de la capitale confrontée aux vastes incendies qui ravagent la Grèce. La protection civile grecque a ordonné l’évacuation de nouvelles localités au nord-est de la capitale, après celle de la ville de Marathon dimanche soir.
Mariana Papathanasi, une employée de supermarché de 49 ans, est debout devant un restaurant sur une petite place de Penteli, envahie par l’odeur puissante des arbres en feu. Elle espère que les flammes n’atteindront pas le village. « La situation est très difficile. Nous avons toujours des incendies violents, » a-t-elle déclaré. Au moins cinq nouvelles localités ont été évacuées au petit matin, ainsi que deux hôpitaux, l’un pédiatrique et l’autre militaire, à Penteli, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de la capitale.
Les autorités grecques ont ouvert le stade olympique OAKA, dans le nord d’Athènes, pour accueillir les milliers de personnes déplacées. La Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies de forêt cet été, après un hiver particulièrement sec. Les mois de juin et de juillet ont été les plus chauds depuis le début de la collecte des statistiques en 1960.
Des pompiers et camions de pompiers sont à l’œuvre pour contenir les flammes, mais la bataille est difficile. L’employée Mariana Papathanasi souligne que les avions de lutte contre les incendies devraient décoller aux premières lueurs du jour, mais elle n’en a encore vu aucun. Les températures élevées et les vents forts compliquent les efforts pour maîtriser les incendies.
Christoforos, un pompier volontaire de 53 ans, estime que l’incendie s’étend sur au moins 35 kilomètres et se propage rapidement. Il explique que des centaines de pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes. La ville côtière de Nea Makri est le point de rencontre de deux grands fronts de feu, créant une situation critique.
Les autorités ont envoyé des SMS d’alerte à la population, recommandant de suivre les instructions pour évacuer en toute sécurité. Les conditions météorologiques avec des températures de 39°C et des vents violents ne facilitent pas la tâche des pompiers. Les scientifiques mettent en garde contre l’impact des émissions de combustibles fossiles sur l’augmentation de la durée, de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur à l’échelle mondiale.
La situation reste tendue dans la banlieue d’Athènes alors que les habitants et les autorités luttent contre les incendies dévastateurs qui menacent la région.