La terreur dans la prison de Saydnaya
Depuis 2011, la prison de Saydnaya en Syrie a été le théâtre d’atrocités inimaginables. Des milliers de détenus ont été torturés, exécutés ou sont morts lors de séances de pendaisons de masse nocturnes, instillant la terreur dans le coeur des Syriens. Située à 30 kilomètres de Damas, cette sinistre prison a été le lieu de désespoir pour de nombreux prisonniers, enfermés dans un enfer où ils étaient ni vivants ni morts, selon les mots du poète Faraj Bayrakdar, qui y a survécu pendant quatorze longues années.
Le cauchemar à Saydnaya
Construit en 1987 par Hafez Al-Assad pour contenir 5 000 personnes, la prison de Saydnaya a vu sa capacité dépassée lorsque la révolte populaire de 2011 dirigée contre son fils, Bachar Al-Assad, a éclaté. Devenant plus qu’une simple prison, Saydnaya est devenu un camp d’extermination sous le règne brutal de Bachar Al-Assad. Les détenus étaient soumis à des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et une torture systématique, quel que soit leur âge ou leur sexe.
L’horreur derrière les murs
À l’intérieur du complexe de 1,4 kilomètre carré, les détenus étaient répartis dans deux bâtiments distincts. Le « bâtiment rouge » était réservé aux civils accusés de crimes ou considérés comme des ennemis du régime, tandis que le « bâtiment blanc » accueillait les militaires suspects de déloyauté. Des milliers de personnes ont été enfermées, torturées et exécutées dans ces murs impitoyables.
Les révélations choquantes
Un rapport de l’Association des détenus et disparus de Saydnaya a révélé qu’entre 2011 et 2018, entre 30 000 et 35 000 détenus ont été torturés à mort ou exécutés dans cette seule prison. Depuis la chute du régime Al-Assad, des fosses communes ont été découvertes, révélant l’ampleur épouvantable des atrocités commises à Saydnaya. La terreur et la violence perpétrées par le régime Al-Assad ont laissé des cicatrices profondes et indélébiles dans le tissu social de la Syrie.
À travers ces révélations choquantes, il est crucial de se rappeler que derrière chaque chiffre, il y a une vie brisée, une famille déchirée et une humanité bafouée. Il est de notre devoir de ne pas détourner le regard devant de telles atrocités et de faire en sorte que justice soit rendue pour les innombrables victimes de la brutalité du régime Al-Assad. La lumière doit être faite sur les sombres chapitres de l’histoire de la Syrie pour que de tels horreurs ne se reproduisent jamais.