Explosions de bipeurs au Liban : Dernières informations et mises à jour
Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont rapidement accusé Israël d’être à l’origine de ces explosions mortelles. L’Etat hébreu n’a pas commenté la situation.
Au moins neuf personnes sont mortes et 2 800 ont été blessées au Liban, mardi en début d’après-midi, par l’explosion de bipeurs partout dans le pays. L’Agence France-Presse et Associated Press ont, depuis, cité des sources sécuritaires et proches du Hezbollah selon lesquelles une grande partie des blessés sont des membres du mouvement chiite libanais. Le Hezbollah, dans un communiqué, écrit qu’un « certain nombre » de ses affiliés ont été touchés, sans en préciser le nombre. L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth a été légèrement blessé, sans qu’il ne soit possible, à ce stade, de déterminer si l’explosion dont il a été victime provenait d’un bipeur en sa possession ou si le terminal se trouvait à proximité de lui. Au moins quatorze personnes, dont des membres du Hezbollah, ont aussi été blessées en Syrie après l’explosion de bipeurs. Une fillette de 10 ans et les fils de deux députés du Hezbollah font partie des victimes.
Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont rapidement accusé Israël d’être à l’origine de ces explosions. Cette information n’a pu être, pour le moment, vérifiée de manière indépendante, tout comme la cause matérielle des explosions. Le département d’Etat américain a déclaré, mardi soir, que les Etats-Unis n’étaient « pas impliqués » et « pas au courant » avant les explosions.
Les bipeurs (pagers en anglais) sont des appareils de communication rudimentaires. Très populaires dans les années 1990, avant la démocratisation du téléphone portable, ils permettent de recevoir de courts messages d’alerte ou textes, et dans certains cas d’en envoyer. Jusque très récemment, ils étaient encore massivement utilisés dans les hôpitaux britanniques.
Les écoles libanaises fermées mercredi
Le ministre de l’éducation libanais, Abbas Halabi, a annoncé, selon des médias libanais, notamment L’Orient-Le Jour, mardi soir, « la fermeture des écoles, des instituts techniques publics et privés, ainsi que de l’Université libanaise et des institutions d’enseignement supérieur privées », mercredi. M. Halabi a également ordonné « l’arrêt des travaux administratifs et préparatoires dans ces établissements, en signe de protestation contre l’acte criminel perpétré par l’armée israélienne contre les citoyens ». Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont rapidement accusé Israël d’être à l’origine de ces explosions. Cette information n’a pu être, pour le moment, vérifiée de manière indépendante.
Bagdad envoie des équipes médicales et des urgentistes pour porter assistance au Liban
L’Irak a annoncé mardi envoyer des équipes médicales et des urgentistes pour aider le Liban, Bagdad craignant une « expansion de la guerre » régionale. Le gouvernement irakien a dénoncé dans un communiqué, relayé par l’agence de presse irakienne INA, une « cyberattaque sioniste », selon son porte-parole, Bassem Al-Awadi. Ces « événements », au côté des « agressions continues perpétrées par » Israël, ainsi que « la menace de lancer une guerre à grande échelle contre le Liban », sont des éléments qui appellent à une intervention internationale urgente « pour empêcher que la situation ne dégénère vers une expansion de la guerre », ajoute le communiqué. Le premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, a ordonné « l’envoi d’équipes médicales irakiennes et d’urgentistes vers le Liban pour lui fournir une aide urgente et le plus rapidement possible, afin d’alléger la douleur des innocents civils blessés », ajoute le texte.
La Maison Blanche répète que les Etats-Unis n’étaient pas au courant de l’explosion des bipeurs au Liban
La porte-parole de la Maison Blanche a de nouveau affirmé que les Etats-Unis n’étaient pas impliqués dans l’explosion de bipeurs dans plusieurs régions du Liban. « Si vous me demandez si nous étions au courant de l’opération, alors, non, nous n’étions pas au courant de cet incident. Que des centaines de bipeurs, comme vous venez de le dire, allaient exploser au Liban. Ce n’était pas une information que nous avions en notre possession », a affirmé Mme Jean-Pierre. La porte-parole a aussi déclaré que Washington restait convaincu qu’une solution diplomatique au conflit entre Israël et le Hezbollah était nécessaire. Les Etats-Unis ont envoyé cette semaine un émissaire spécial dans la région, Amos Hochstein, qui depuis des mois déjà fait régulièrement la navette entre Israël et le Liban pour tenter d’apaiser les tensions à la frontière. Avant Mme Jean-Pierre, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a répété ce message : « Ce que nous voulons voir, c’est une résolution diplomatique du conflit entre Israël et le Hezbollah », organisation considérée comme terroriste par Washington. Il a également déclaré que « les membres terroristes d’une organisation terroriste sont des cibles légitimes pour un pays ».
Le Hamas condamne ce qu’il estime être une « agression terroriste sioniste »
Dans un message publié sur Telegram et relayé par le Hezbollah, le mouvement islamiste palestinien Hamas a condamné l’explosion des bipeurs au Liban, qualifiant l’événement d’« agression terroriste sioniste », en référence à Israël. « Nous (…) condamnons fermement l’agression terroriste sioniste qui a visé des citoyens libanais en faisant exploser des appareils de communication dans différentes régions du territoire libanais », a déclaré le Hamas, ajoutant que l’attaque n’avait fait aucune distinction « entre les combattants de la résistance et les civils ».
Washington affirme ne pas être « impliqué » dans l’explosion des bipeurs au Liban et n’avait pas été informé à l’avance de l’attaque
Les Etats-Unis ont affirmé n’être « pas impliqués » dans l’explosion mardi de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah au Liban et ne pas en avoir été informés à l’avance. « Je peux vous dire que les Etats-Unis n’ont pas été impliqués là-dedans, qu’ils n’étaient pas au courant de cet incident à l’avance, et à ce stade, nous collectons de l’information », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller. M. Miller a par ailleurs « exhort[é] l’Iran à ne pas se servir du moindre événement pour tenter d’alimenter l’instabilité et d’aggraver encore les tensions dans la région ».
Ce que l’on sait des explosions de bipeurs au Liban
Au moins neuf personnes sont mortes et 2 800 ont été blessées au Liban, mardi en début d’après-midi, par l’explosion de bipeurs partout dans le pays. L’Agence France-Presse et Associated Press ont, depuis, cité des sources sécuritaires et proches du Hezbollah selon lesquelles une grande partie des blessés sont des membres du mouvement chiite libanais. Le Hezbollah, dans un communiqué, écrit qu’un « certain nombre » de ses affiliés ont été touchés, sans en préciser le nombre. L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth a été légèrement blessé, sans qu’il ne soit possible, à ce stade, de déterminer si l’explosion dont il a été victime provenait d’un bipeur en sa possession ou si le terminal se trouvait à proximité de lui. Au moins quatorze personnes, dont des membres du Hezbollah, ont aussi été blessées en Syrie après l’explosion de bipeurs. Une fillette de 10 ans et les fils de deux députés du Hezbollah font partie des victimes. Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont rapidement accusé Israël d’être à l’origine de ces explosions. Cette information n’a pu être, pour le moment, vérifiée de manière indépendante, tout comme la cause matérielle des explosions. Le département d’Etat américain a déclaré, mardi soir, que les Etats-Unis n’étaient « pas impliqués » et « pas au courant » avant les explosions. Les bipeurs (pagers en anglais) sont des appareils de communication rudimentaires. Très populaires dans les années 1990, avant la démocratisation du téléphone portable, ils permettent de recevoir de courts messages d’alerte ou textes, et dans certains cas d’en envoyer. Jusque très récemment, ils étaient encore massivement utilisés dans les hôpitaux britanniques.
Neuf morts et plus de 2 800 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais fait désormais état de neuf morts et de près de 2 800 blessés, après les explosions en série de bipeurs. Parmi les tués figurent les fils de deux députés du Hezbollah, Ali Ammar et Hassan Fadlallah, selon une source proche du mouvement citée par l’Agence France-Presse. Une fillette de 10 ans a également été tuée dans l’est du Liban par l’explosion du bipeur de son père, selon sa famille et une source proche du Hezbollah.
Des membres du Hezbollah blessés en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme
Plusieurs membres du Hezbollah libanais ont été admis dans des hôpitaux de Damas et des alentours, après avoir été blessés à la suite de l’explosion de bipeurs qu’ils portaient sur eux, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’organisation a par la suite fait état de quatorze blessés, sans préciser s’ils appartiennent au mouvement pro-iranien. L’une des explosions s’est produite dans une voiture qui circulait près du quartier damascène de Kafr Soussah, ajoute l’OSDH, instance proche de l’opposition dont le siège se trouve à Londres, mais qui dispose d’un réseau d’informateurs sur place.
Les membres de la défense civile libanaise appelés à donner leur sang
Le général Raymond Khattar, directeur général de la défense civile libanaise, invite dans une circulaire tous les membres de l’organisation en mesure de donner leur sang « à se rendre immédiatement à l’hôpital le plus proche pour accomplir ce devoir humanitaire, étant donné le besoin urgent d’unités de sang de toutes catégories ».
Le Hezbollah impute les explosions de bipeurs à l’Etat d’Israël
« Après avoir examiné tous les faits actuels, les données et les informations disponibles sur l’attaque criminelle qui a eu lieu cet après-midi, nous tenons l’ennemi israélien pleinement responsable de cette agression criminelle qui a également touché des civils et a entraîné de nombreux martyrs et des blessés », écrit le mouvement chiite pro-iranien dans un communiqué. Le gouvernement libanais a, lui aussi, dénoncé une « agression israélienne », selon le ministre de l’information, Ziad Makary.
Huit morts et 2 750 blessés, selon le ministre de la santé libanais
Le ministre de la santé libanais, Firas Abiad, fait état de 2 750 blessés environ, dont deux cents sont dans un état grave. La plupart des victimes ont été blessées « au visage, aux mains, au ventre et même aux yeux », précise-t-il.
Le Hezbollah confirme que des bipeurs appartenant à des membres du mouvement ont explosé et fait état de trois morts
« Vers 15 h 30, le mardi 17 septembre 2024, un certain nombre d’appareils de réception de messages connus sous le nom de pagers appartenant à un certain nombre de travailleurs dans diverses unités et institutions du Hezbollah ont explosé », écrit le mouvement chiite pro-iranien, dans un communiqué. « Ces explosions, dont les causes sont encore inconnues, ont causé le martyre d’une jeune fille et de deux frères, ainsi que des blessures diverses à un grand nombre de personnes », poursuit-il, ajoutant que des enquêtes sont en cours.
L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth légèrement blessé par l’explosion d’un bipeur
L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a été blessé dans l’explosion d’un bipeur, a annoncé mardi la télévision d’Etat iranienne. L’ambassadeur « nous a déclaré il y a quelques minutes qu’il allait bien, qu’il était conscient et qu’il n’y avait aucun danger pour lui », a ajouté la télévision, sans préciser si le bipeur, un système de radiomessagerie, lui appartenait. Diplomate de carrière âgé de 61 ans, M. Amani a été nommé ambassadeur d’Iran à Beyrouth en 2022. « La blessure de l’ambassadeur est superficielle », a précisé la télévision.
Une fillette tuée par l’explosion du bipeur de son père, selon sa famille
Une fillette de 10 ans a été tuée mardi dans l’est du Liban par l’explosion du bipeur de son père, membre du Hezbollah, rapporte l’Agence France-Presse, citant sa famille et une source proche du mouvement chiite pro-iranien.
Qu’est-ce qu’un bipeur ?
Les bipeurs (pagers en anglais) sont des appareils de communication rudimentaires. Très populaires dans les années 1990, avant l’arrivée du téléphone portable, ils permettent de recevoir de courts messages d’alerte ou textes, et dans certains cas d’en envoyer. Jusque très récemment, ils étaient encore massivement utilisés dans les hôpitaux britanniques. Fonctionnant sur pile ou sur batterie, ces petits appareils sont dotés d’une grande autonomie. Leur faible puissance électrique rend très improbable qu’ils aient pu provoquer, sans être modifiés, les explosions constatées au Liban. L’agence de presse Reuters rapportait cet été que le Hezbollah avait recours à des technologies de communication de plus en plus rudimentaires, dont des pagers, pour contrer les capacités de surveillance d’Israël, un des pays les plus avancés en matière de surveillance numérique. Fin 2023, le Hezbollah avait demandé aux résidents du sud du pays, voisin d’Israël, de déconnecter leurs caméras de surveillance de peur qu’elles soient piratées par les services de renseignement de l’Etat hébreu. Consigne a aussi été passée aux combattants de ne pas amener leur téléphone portable avec eux lors des combats. Certains modèles de pagers professionnels disposent d’une fonctionnalité de chiffrement des messages. En 1996, Yehia Ayache, considéré comme le principal artificier du Hamas, avait été tué par l’explosion d’un téléphone portable contenant 15 grammes d’un puissant explosif, le RDX.
Cent trente ambulances et cinq cents secouristes mobilisés, selon la Croix-Rouge libanaise
La Croix-Rouge libanaise fait savoir que cent trente de ses ambulances et cinq cents secouristes participent actuellement à l’évacuation des blessés, dans le sud du pays, la plaine de la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth. Cent soixante-dix autres sont prêtes à intervenir, précise-t-elle.
Les services de sécurité libanais confirment les explosions d’un certain type d’appareils de communication
Les services de sécurité libanais ont, à leur tour, confirmé qu’un certain type d’appareils de communication sans fil avaient explosé dans plusieurs régions, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant des victimes. « Le ministère de l’intérieur demande aux citoyens de libérer les routes pour faciliter l’accès aux victimes et leur transfert vers les hôpitaux », ajoutent-ils.
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la situation au Liban
Voici ce que l’on sait :
Plusieurs centaines de personnes ont été blessées, mardi, au Liban, a annoncé le ministre de la santé, Firas Abiad, à l’Agence France-Presse (AFP). Dans un communiqué, son minist