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Éric Ciotti quitte Les Républicains après une bataille juridique acharnée

Éric Ciotti, ancien président du parti Les Républicains (LR), a annoncé son départ du parti de droite suite à une alliance controversée avec le Rassemblement National (RN). Dans une interview accordée au Figaro, il déclare avoir constaté « la dissolution de l’état-major des Républicains dans la Macronie ». Cette décision fait suite à des tensions internes au sein du parti LR, notamment après son soutien inattendu au RN lors des élections législatives.

Une alliance surprise avec le Rassemblement national

Lors de la campagne des élections législatives, Éric Ciotti avait suscité la colère des membres de son parti LR en s’alliant avec le Rassemblement National. Malgré les critiques, il avait engagé une bataille politique et juridique pour conserver la présidence du parti. Cependant, il a finalement choisi de quitter LR et de renoncer à son poste, comme il l’a annoncé dans une interview au Figaro le dimanche 22 septembre.

Les reproches envers ses anciens camarades

Éric Ciotti a informé les cadres du parti de sa décision, regrettant que son collègue Laurent Wauquiez n’ait pas adhéré à cette union des droites. Il dénonce la mainmise de la Macronie sur Les Républicains, affirmant que le gouvernement actuel n’est pas un gouvernement de cohabitation, mais un gouvernement macroniste avec quelques membres de LR comme alibis. Il critique également le casting gouvernemental, soulignant l’influence du président Macron et sa capacité à se maintenir au pouvoir malgré des défaites électorales.

Une bataille juridique qui prend fin

Après avoir brisé le cordon sanitaire entre LR et l’extrême droite en s’alliant avec le RN, Éric Ciotti avait lancé une bataille juridique pour conserver la présidence du parti malgré un soutien limité. Alors que la justice devait fixer une date pour une audience sur le fond de l’affaire, il annonce que cette bataille juridique prend fin avec sa démission. Il avait également lancé un appel aux électeurs de droite pour rejoindre son nouveau parti l’Union des Droites pour la République (UDR), affirmant que ce dernier comptait déjà plus de 10 000 adhérents.

Les critiques envers le gouvernement

Éric Ciotti reproche à ses anciens camarades d’avoir sauvé leur peau aux législatives grâce à des alliances opportunistes avec Emmanuel Macron et le Nouveau Front Populaire (NFP). Il exprime des doutes sur l’indépendance de Bruno Retailleau, nommé ministre de l’Intérieur, estimant qu’il n’aura que peu de latitude d’action face au président Macron.

Perspectives pour l’Union des Droites pour la République

Après son départ de LR, Éric Ciotti se concentre sur son nouveau parti l’Union des Droites pour la République (UDR), qu’il espère voir grandir rapidement. Il souligne que ce parti compte déjà un nombre significatif d’adhérents et affirme qu’il sera bientôt plus nombreux que LR. Cette nouvelle formation politique cherche à rassembler les électeurs de droite autour d’une vision commune, en mettant en avant des valeurs conservatrices et souverainistes.

Conclusion

En quittant Les Républicains après une bataille juridique mouvementée, Éric Ciotti marque un tournant dans sa carrière politique. Sa décision de rejoindre le Rassemblement National et de créer l’Union des Droites pour la République témoigne des divisions au sein de la droite française. Son départ souligne les défis auxquels sont confrontées les formations politiques traditionnelles face à la montée des partis populistes et nationalistes. À l’approche des prochaines élections, l’avenir politique d’Éric Ciotti et de son nouveau parti UDR reste à suivre avec attention.