Un nouveau rendez-vous électoral se profile pour les citoyens sénégalais avec les élections législatives anticipées. Ces élections ont lieu après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye en raison de l’opposition hostile au gouvernement. La coalition Benno Bokk Yakaar, qui était majoritaire, reste forte avec 83 députés malgré la perte de la majorité absolue en 2022. Le gouvernement, avec seulement 23 députés, cherche à obtenir la majorité absolue lors de ces élections pour pouvoir mettre en œuvre son programme de rupture.
Au total, 41 listes de coalitions et partis politiques sont en lice pour ce scrutin. Ces nombreuses candidatures sont favorisées par l’absence de parrainage citoyen, ce qui polarise les élections au détriment des petits partis. Les coalitions, parfois composées de partis aux divergences marquées, sont nombreuses dans l’opposition pour contrer le Pastef, parti dominant dans la bataille électorale.
Ces élections anticipées semblent annoncer un nouveau duel politique entre Ousmane Sonko et Macky Sall. Les enjeux de ces élections sont cruciaux, car ils détermineront les forces politiques en présence pour les cinq prochaines années. Le pouvoir cherche à capitaliser sur la popularité de Sonko pour obtenir la majorité absolue et mettre en œuvre son programme. De leur côté, l’opposition vise à imposer une cohabitation pour contrer le Pastef.
La campagne électorale, débutée le 28 octobre, se déroule dans un climat tendu. Des incidents ont déjà été rapportés, comme l’attaque du convoi du Premier ministre. Le président a appelé au calme, mais la tension reste palpable depuis la crise électorale de 2024. La diaspora sénégalaise, notamment en France, joue un rôle essentiel dans ces élections pour le Pastef, tant au niveau du soutien financier que du poids électoral.
Ces élections législatives anticipées représentent un tournant politique majeur pour le Sénégal, avec des enjeux importants pour l’avenir du pays et de ses citoyens.