Les rues inspirées par les présidents français
Alors que les candidats à l’élection présidentielle sont impatients de s’élancer dans la course, il n’est peut-être pas inutile de se pencher sur le sort que Paris a réservé à nos présidents. La Ve République a tranché par rapport aux régimes précédents en attribuant des places, des voies ou des quais aux présidents français. Expresse fut la nouvelle désignation de la place de l’Étoile, quatre jours seulement après le décès du général de Gaulle. Mais comment les autres présidents ont-ils été honorés dans les rues de Paris?
Les présidents honorés dans les rues de Paris
Certains présidents ont eu droit à des avenues, comme Mac-Mahon, Paul Doumer, Raymond Poincaré et René Coty. Pour Paul Doumer, assassiné en mai 1932, la désignation d’une avenue a été décidée deux mois après sa mort. Mais tous les présidents ne sont pas égaux devant la toponymie, certains étant passés à la trappe malgré leur mandat présidentiel.
Les présidents oubliés
Certains présidents, comme Jules Grévy, Jean Casimir-Perier, Armand Fallières, Alexandre Millerand, Gaston Doumergue et Albert Lebrun, n’ont pas eu l’honneur d’avoir une rue à leur nom, que ce soit en raison de démissions ou d’oublis. En revanche, Félix Faure s’est vu attribuer une rue treize ans après son décès.
Un cas unique : Paul Deschanel
Un cas original parmi les présidents honorés dans les rues de Paris est celui de Paul Deschanel, qui s’est vu attribuer une allée piétonne dans le Champ-de-Mars. Connue pour être l’homme du train et du pyjama, cette allée piétonne presque insignifiante lui rend hommage.
Ainsi, la toponymie des rues parisiennes révèle l’héritage laissé par les présidents français et soulève des questions sur la reconnaissance posthume des figures politiques. Chaque rue, place ou voie porte en elle une part de l’histoire politique de la France, rappelant aux passants les hommes qui ont marqué la nation de leur empreinte.