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Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a récemment exprimé son refus de soutenir un gouvernement qui envisagerait une augmentation des impôts. Cette déclaration intervient alors que le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a évoqué la possibilité d’une hausse des prélèvements pour faire face à la situation catastrophique des comptes publics. Cette position a provoqué des remous au sein du camp présidentiel, où certains membres ont clairement exprimé leur opposition à toute augmentation des impôts.

Gérald Darmanin a affirmé qu’il était « hors de question » pour lui d’appartenir à un gouvernement qui augmenterait les impôts, et même de le « soutenir » à l’Assemblée nationale. Il a souligné que selon lui, augmenter les impôts serait une solution de facilité et qu’il ne participerait pas à un gouvernement qui ne serait pas clair sur la question des impôts.

Le ministre de l’Intérieur a également mis en avant les sept années de baisse d’impôts qui, selon lui, ont contribué à une diminution du chômage et à l’attractivité de la France. Il a insisté sur l’importance de ne pas compromettre cette dynamique économique en envisageant une augmentation des prélèvements.

Une plus grande justice fiscale

Selon Gérald Darmanin, l’hypothèse d’une augmentation des impôts a été évoquée à plusieurs reprises par Michel Barnier. Le Premier ministre réfléchit notamment à taxer les sociétés, les surprofits et les plus riches, en raison du déficit public qui pourrait atteindre 5,6 % du PIB cette année, voire 6,2 % en 2025. Matignon affirme que Michel Barnier vise à promouvoir une plus grande justice fiscale à travers ces mesures.

L’idée d’augmenter les impôts représente cependant une ligne rouge pour certains membres du camp présidentiel. L’ancien Premier ministre Gabriel Attal, président du groupe de députés Ensemble pour la République, a demandé un rendez-vous avec Michel Barnier pour obtenir des éclaircissements. Il a souligné le besoin de clarté sur la politique gouvernementale, notamment en ce qui concerne d’éventuelles hausses d’impôts et les grands équilibres gouvernementaux.

Face à cette situation, des discussions sont en cours au sein du camp présidentiel pour poser des conditions à l’entrée de personnalités macronistes dans un gouvernement dirigé par Michel Barnier. Il est essentiel pour les membres de ce groupe politique de s’assurer que la politique fiscale du gouvernement reste en ligne avec leurs valeurs et leurs priorités.

En conclusion, la question de l’augmentation des impôts agite le camp présidentiel, avec des positions fermes exprimées par des personnalités telles que Gérald Darmanin. La nécessité de concilier impératifs économiques et justice fiscale demeure au cœur des débats, alors que le gouvernement cherche à trouver un équilibre entre la nécessaire gestion des finances publiques et le respect des promesses faites aux citoyens.