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Sous la direction du roi Abdallah II depuis un quart de siècle, la Jordanie navigue avec prudence dans une région agitée. La politique d’équilibrisme du royaume hachémite, qui dépend de l’aide occidentale et est soumise aux fluctuations de l’opinion publique, est une stratégie de survie dans un environnement géopolitique instable.

Suite à l’assassinat d’un leader du Hamas le 31 juillet dernier à Téhéran, l’Iran a proféré des menaces contre Israël. Alors que de nombreux dirigeants occidentaux appellent à la désescalade, une voix unique se fait entendre au Moyen-Orient : celle d’Abdallah II, le roi de Jordanie. Comment ce monarque sunnite en est-il arrivé à jouer un tel rôle face à la grande puissance chiite de la région, la République islamique d’Iran ?

Ce n’est pas la première fois que le souverain s’implique dans les troubles de cette région du monde. En février 2024, la Jordanie s’est déjà impliquée dans le conflit indirect entre Téhéran et Tel Aviv en abattant des drones iraniens dans son espace aérien, lors de l’attaque éclair menée par l’Iran contre Israël. Bien qu’Amman ait justifié cette action militaire comme une mesure de protection et non de soutien à Israël, les tensions entre les deux pays ne sont pas nouvelles, le roi Abdallah II ayant été le premier à mentionner en 2004 la menace que représentait « le croissant chiite ». « C’était une provocation, l’Iran ne craint pas la Jordanie en tant que petite puissance, mais Téhéran n’a tout de même pas apprécié », explique Jalal Husseini, chercheur associé à l’institut français du Proche-Orient et basé à Amman.

Abdallah II a donc pris une position proactive en tant que médiateur entre l’Iran et Israël, cherchant à apaiser les tensions et à éviter une escalade dangereuse dans la région. Sa longue expérience en tant que leader de la Jordanie et sa connaissance approfondie des dynamiques régionales en font un interlocuteur clé dans ce contexte complexe. En tant que figure respectée au Moyen-Orient, le roi Abdallah II est bien placé pour jouer un rôle de médiateur et aider à trouver des solutions pacifiques aux conflits en cours.

En conclusion, le rôle d’Abdallah II en tant que médiateur au Proche-Orient souligne l’importance de la diplomatie et du dialogue dans la résolution des conflits régionaux. Sa capacité à naviguer dans des eaux politiques tumultueuses et à promouvoir la paix et la stabilité est un atout précieux pour la région. Espérons que ses efforts porteront leurs fruits et contribueront à apaiser les tensions entre l’Iran et Israël pour le bien de tous les peuples de la région.