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Les syndicats des laboratoires de biologie médicale sont préoccupés par la nouvelle baisse des tarifs décidée par l’Assurance maladie. Tant le secteur privé que le secteur public se sentent menacés à long terme par cette nouvelle mesure. Jean-Claude Azoulay, président du Syndicat National des Médecins Biologistes, souligne que cette réduction des tarifs, qui s’ajoute à une baisse déjà importante de 11% au cours de la dernière année, pourrait avoir des conséquences désastreuses pour de nombreux laboratoires.

Cette décision de la Caisse nationale d’Assurance Maladie de baisser de 9,4% les tarifs des laboratoires pour des examens courants à partir de septembre équivaut à une économie de 360 millions d’euros par an. Les laboratoires estiment que cette décision compromettrait une partie importante du réseau. De plus, certains estiment que l’accord triennal conclu pour la période 2024-2026 a été basé sur des prévisions erronées pour les dépenses de 2023 et la croissance de 2024.

Durant la crise du Covid-19, les laboratoires de biologie médicale ont connu une forte demande en raison du remboursement massif des tests PCR. Cependant, malgré les bénéfices réalisés, les salariés n’ont pas tous bénéficié de cette manne financière. Certains syndicats soulignent que les laboratoires indépendants, qui réalisent déjà les marges les plus faibles, sont particulièrement menacés par cette nouvelle baisse des tarifs.

Cette baisse des tarifs aura également un impact sur les laboratoires hospitaliers. Par exemple, à l’hôpital de Falaise, le centre de prélèvement qui y est rattaché effectue des examens prescrits en consultation et pour les patients externes. Cette activité représente 15% de leur activité totale. Les laboratoires hospitaliers de l’Assistance Publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et des CHU pourraient également être touchés par cette mesure, car le financement de ces établissements est basé sur le prix des examens.

En fin de compte, cette baisse des tarifs menace non seulement la viabilité financière des laboratoires de biologie médicale, mais pourrait également avoir des conséquences sur l’accès aux soins pour les patients. Les acteurs du secteur craignent l’émergence d’une biologie low-cost qui pourrait compromettre la qualité des services offerts. Il est donc crucial de trouver des solutions pour garantir la pérennité de ce secteur essentiel pour la santé publique.