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Le monde du sport est confronté à des défis majeurs en matière d’éthique et de déontologie. Deux rapports importants ont été publiés en décembre 2023, contenant des recommandations pour améliorer la gouvernance et la transparence dans les institutions sportives. Cependant, aucune action concrète n’a été entreprise pour mettre en œuvre ces recommandations sur le plan législatif et réglementaire.

Les fédérations sportives françaises, telles que celles de football, de rugby et de tennis, ont été critiquées pour leurs dysfonctionnements et les dérives de leur gouvernance. Les dirigeants installés depuis longtemps ont souvent agi en toute impunité, sans réels contre-pouvoirs en interne. Des anomalies graves ont été mises en lumière dans plusieurs fédérations, mettant en cause la gestion financière et la gouvernance.

Bien que la loi impose la création de comités d’éthique et de déontologie pour les fédérations, des lacunes subsistent. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) est chargé de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie du sport, mais des problèmes persistent. Il est donc nécessaire de mettre en place une autorité administrative indépendante dédiée à l’éthique dans le sport pour remédier à ces lacunes et assurer une meilleure gouvernance.

En l’absence d’une telle autorité, les dysfonctionnements et les dérives dans la gouvernance des fédérations sportives risquent de perdurer. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour garantir l’intégrité et la transparence dans le monde du sport. La mise en place d’un déontologue du sport pour les Jeux olympiques de Paris 2024 serait un premier pas dans la bonne direction pour assurer des pratiques éthiques et responsables dans le domaine sportif.