Les combattants jihadistes et leurs alliés ont pris le contrôle de la majeure partie d’Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie, après une offensive éclair de deux jours contre les forces gouvernementales. L’ONG a confirmé cette information samedi 30 novembre, indiquant que les autorités syriennes avaient fermé l’aéroport d’Alep et les routes principales menant à la ville.
Des raids russes ont également été menés sur Alep pour la première fois depuis 2016. Les combattants ont atteint la citadelle historique d’Alep après que les forces gouvernementales se soient retirées sans combattre. Cette offensive a mis fin à des années de calme relatif dans le nord-ouest syrien. Les combats ont fait au moins 277 morts, selon l’OSDH, et sont les plus violents depuis 2020 dans la région.
Les rebelles ont également pris le contrôle de la ville stratégique de Saraqeb, au sud d’Alep, ce qui a provoqué des scènes de panique parmi les habitants. Les affrontements entre les assaillants et les forces syriennes se sont intensifiés, et l’armée russe a annoncé soutenir l’armée syrienne par des bombardements aériens.
Pendant la guerre civile en Syrie, HTS avait pris le contrôle de vastes territoires dans la province d’Idleb et des régions voisines. Le régime syrien, soutenu par la Russie, avait repris le contrôle d’une grande partie du pays en 2015. Cependant, cette récente offensive a permis aux jihadistes de conquérir environ 70 localités, affaiblissant le Hezbollah qui était occupé par la guerre au Liban.
L’Iran a réaffirmé son soutien continu à la Syrie, tandis que le Kremlin a appelé les autorités syriennes à rétablir l’ordre à Alep. Les violences ont entraîné le déplacement de plus de 14 000 personnes, dont près de la moitié sont des enfants, selon l’Ocha de l’ONU.
Cette situation soulève des questions sur la dépendance des troupes du régime syrien vis-à-vis du Hezbollah et met en lumière l’implication continue de l’Iran dans le conflit syrien. La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation à Alep et les conséquences humanitaires qui en découlent.
