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Consultations du Premier Ministre avec les Partis du Centre et de la Droite: Michel Barnier en Direct

En direct en cours:
Le Premier Ministre Michel Barnier poursuit ses consultations avec les élus des partis du centre et de la droite, cinq jours après sa nomination. Il est prévu qu’il se réunisse ce mardi matin avec Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire et secrétaire général de Renaissance, le parti présidentiel, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture démissionnaire et président du groupe MoDem à l’Assemblée, ainsi qu’avec Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et du groupe Union centriste au Sénat.

Ensuite, le nouveau Premier Ministre doit rencontrer ce mardi soir les députés et sénateurs Ensemble pour la République, dont le groupe est présidé par Gabriel Attal, l’ancien chef du gouvernement, en clôture de la première journée parlementaire. En ouverture de cette rentrée, le président des députés macronistes, Gabriel Attal, a revendiqué « le droit d’être exigeant » envers le futur gouvernement Barnier.

Manuel Bompard (LFI) a affirmé qu’une motion de censure sera déposée dès le début de la session parlementaire, argumentant qu’il « n’est pas acceptable dans une démocratie que lorsqu’il y a une élection [à l’issue de laquelle] le Nouveau Front populaire arrive en tête, on se retrouve avec un premier ministre d’un groupe qui a moins de quarante députés [le groupe La Droite républicaine est composé de 47 élus] ».

Charles de Courson, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, estime qu’il est « impossible » dans la « situation politique actuelle » que la France ramène le déficit public à 3% du PIB d’ici à 2027, jugeant que « les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale ». Hier lundi, le ministre de l’économie et des finances démissionnaire, Bruno Le Maire, avait pourtant assuré que la France pouvait tenir cet objectif.

Michel Barnier a rappelé dans une interview au Journal du dimanche, le mot d’ordre de son action: le respect. « Chaque citoyen est important » et il faut « respecter les Français, faire respecter la France », a déclaré le Premier Ministre. « J’écouterai tout le monde », a-t-il ajouté, affirmant qu’il entend incarner « un espoir » pour le pays.

Le nouveau locataire de Matignon a poursuivi ses consultations dimanche pour former son équipe ministérielle. Il a ainsi reçu pendant une heure les dirigeants d’Horizons, le parti fondé par Edouard Philippe, avant d’accueillir le patron du MoDem, François Bayrou.

Le dirigeant centriste a apporté son soutien à Michel Barnier, affirmant que la présence de ministres MoDem au sein du nouveau gouvernement lui semblait « une évidence ». Le patron des députés Horizons, Laurent Marcangeli, a souligné qu’une participation de membres d’Horizons au gouvernement « ne peut pas être exclue ».

Pour Marine Le Pen, la nomination de Michel Barnier à Matignon est « un pis-aller ». Cependant, a ajouté la cheffe de file des députés Rassemblement national (RN), ce choix est « sûrement mieux qu’un premier ministre d’extrême gauche ». Lors de son discours de rentrée dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la dirigeante d’extrême droite a assuré que son parti allait fixer des « lignes rouges » au nouveau premier ministre. « Si les Français devaient être à nouveau malmenés, nous n’hésiterons pas à censurer le gouvernement », a-t-elle dit.

Marine Le Pen a, par ailleurs, démenti avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier à Matignon. « Je ne suis pas DRH d’Emmanuel Macron », a-t-elle déclaré. Elle a été interrogée sur un article du Journal du dimanche affirmant que le président de la République l’avait appelée jeudi pour s’assurer que le RN ne censurerait pas le nouveau premier ministre avant son discours de politique générale.

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé qu’Emmanuel Macron « a donné au RN le droit de vie ou de mort sur un gouvernement », dans la mesure où le parti d’extrême droite a décidé de laisser sa chance à Michel Barnier. « M. Macron et Mme Le Pen se sont mis d’accord pour voler le vote des Français », a-t-il fustigé.

Face au « mur démographique » qui se rapproche, « l’inaction n’est plus une option »: élus et acteurs du secteur ont exhorté mardi le nouveau premier ministre, Michel Barnier, à faire de la loi grand âge, maintes fois repoussée, une « priorité ». Selon les projections en 2040, 15% de la population aura plus de 75 ans. « Le sujet ne pourra pas être ignoré dans les semaines et les mois qui viennent, le prochain gouvernement doit faire suite notamment à l’adoption » de la loi sur le bien vieillir en mars, a estimé le président de la Fédération hospitalière de France, Arnaud Robinet – également maire (Horizons) de Reims – lors des assises nationales des Ehpad à Paris. La première chose à faire, c’est le « lancement des travaux réunissant les élus et l’ensemble des professionnels, les acteurs sur la loi programmation grand âge », a abondé Luc Carvounas, maire (PS) et président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale, appelant à faire du « bien vieillir » une « grande cause nationale ».

Promise par le chef de l’Etat au début de son premier quinquennat, la loi grand âge avait été abandonnée par le gouvernement Castex en septembre 2021, faute de financement. En novembre 2023, Elisabeth Borne, alors première ministre, avait dit vouloir que cette loi soit présentée d’ici à l’été 2024 avec une adoption au second semestre 2024. En janvier, Catherine Vautrin, alors ministre de la santé, s’est engagée sur une adoption d’ici « à la fin de l’année », un calendrier devenu incertain après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin.

Michel Barnier appelé à faire de la loi grand âge une « priorité »
Face au « mur démographique » qui se rapproche, « l’inaction n’est plus une option »: élus et acteurs du secteur ont exhorté mardi le nouveau premier ministre, Michel Barnier, à faire de la loi grand âge, maintes fois repoussée, une « priorité ». Selon les projections en 2040, 15% de la population aura plus de 75 ans. « Le sujet ne pourra pas être ignoré dans les semaines et les mois qui viennent, le prochain gouvernement doit faire suite notamment à l’adoption » de la loi sur le bien vieillir en mars, a estimé le président de la Fédération hospitalière de France, Arnaud Robinet – également maire (Horizons) de Reims – lors des assises nationales des Ehpad à Paris. La première chose à faire, c’est le « lancement des travaux réunissant les élus et l’ensemble des professionnels, les acteurs sur la loi programmation grand âge », a abondé Luc Carvounas, maire (PS) et président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale, appelant à faire du « bien vieillir » une « grande cause nationale ».

Promise par le chef de l’Etat au début de son premier quinquennat, la loi grand âge avait été abandonnée par le gouvernement Castex en septembre 2021, faute de financement. En novembre 2023, Elisabeth Borne, alors première ministre, avait dit vouloir que cette loi soit présentée d’ici à l’été 2024 avec une adoption au second semestre 2024. En janvier, Catherine Vautrin, alors ministre de la santé, s’est engagée sur une adoption d’ici « à la fin de l’année », un calendrier devenu incertain après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin.

Les politiques dans les matinales, mardi matin
Michel Barnier doit assister aux journées parlementaires du groupe Ensemble pour la République à Rosny-sur-Seine (Yvelines) à partir de 19 heures. Lundi, il a reçu à Matignon des représentants du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) (22 députés), et mercredi le premier ministre devrait échanger avec les élus d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe.

En attendant, nous écouterons dans les matinales:
7 h 40: Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national (RN), sur TF1. Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI), sur France 2. Charles de Courson, rapporteur général LIOT du budget à l’Assemblée nationale, sur RMC.
7 h 45: Florence Mosalini Portelli, vice-présidente Les Républicains (LR), sur Franceinfo.
8 heures: Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, sur Public Sénat.
8 h 10: Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, sur Europe 1 et CNews.
8 h 30: Eric Piolle, maire (Les Ecologistes) de Grenoble, sur BFM-TV et RMC. Arnaud Robinet, maire (Horizons) de Reims et président de la Fédération hospitalière de France, sur Sud Radio. Jérôme Guedj, député Parti socialiste de l’Essonne, sur LCI.

Les dix jours qui ont propulsé Michel Barnier à Matignon
La nomination de Michel Barnier à Matignon, le 5 septembre, est le résultat d’un processus inédit, au cours duquel le président de la République, Emmanuel Macron, a testé, sous le regard des Français, différentes hypothèses, de droite, de gauche ou de la société civile, pour les récuser une à une. Récit des coulisses d’une étrange partie de bonneteau.

Des responsables du Parti communiste vont s’entretenir avec Michel Barnier mardi prochain
Sur CNews et Europe 1, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a annoncé s’entretenir avec Michel Barnier aux côtés d’André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, et de Cécile Cukierman, présidente du groupe Communiste républicain citoyen et écologiste – Kanaky, mardi prochain. « Nous allons lui dire ce que nous voulons », a-t-il affirmé en évoquant la hausse des salaires et leur indexation sur l’inflation, le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou encore l’abrogation de la réforme des retraites.

Manuel Bompard (LFI) assure qu’une motion de censure sera déposée dès le début de la session parlementaire
« Il n’est pas acceptable dans une démocratie que lorsqu’il y a une élection [à l’issue de laquelle] le Nouveau Front populaire arrive en tête, on se retrouve avec un premier ministre d’un groupe qui a moins de 40 députés [le groupe La Droite républicaine est composée de 47 élus] », a déclaré Manuel Bompard, coordinateur et député La France insoumise des Bouches-du-Rhône, sur France 2. Il a assuré qu’une motion de censure visant le gouvernement de Michel Barnier serait déposée dès le début de la session parlementaire. Interrogé sur la possibilité que des personnalités de gauche soient présentes dans le futur gouvernement de Michel Barnier, Manuel Bompard a jugé ne pas « croire » en cette hypothèse. « Il me semble que ce gouvernement s’inscrit clairement dans la continuité du macronisme et encore plus à droite sans doute car il a été installé [à la] suite d’un accord entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. »

Pour Fabien Roussel, les députés Rassemblement national seront « comptables » et « responsables » de la politique du gouvernement Barnier
Pour Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, « le président de la République fait le choix de voler l’élection des Français [qui] ont fait le choix du front républicain. Ils ont fait une Assemblée nationale avec une coalition à gauche qui est arrivée en tête par le nombre de ses députés [193]. Le président de la République fait le choix de négocier avec le Rassemblement national [RN] un gouvernement dirigé par Michel Barnier pour appliquer une politique qui est en fait sa politique ». Pour le communiste, les députés RN seront « comptables » et « responsables » de la politique du gouvernement de Michel Barnier. Dimanche, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, avait démenti être « la DRH d’Emmanuel Macron », après des critiques répétées de la gauche l’accusant d’avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier à Matignon.

Interrogé sur la polémique, démentie par Matignon, d’une réflexion de M. Barnier sur la création d’un ministère de l’immigration, Fabien Roussel a répondu qu’il ne fallait pas « instrumentaliser ce sujet », avant d’attaquer Nicolas Sarkozy et Michel Barnier, « responsable[s] d’avoir fait signer les accords du Touquet qui [font] que les côtes britanniques se trouvent sur les côtes françaises ».

Charles de Courson, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale: « Quelle majorité peut se dégager pour un redressement des finances publiques? »
Charles de Courson, rapporteur général Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) du budget à l’Assemblée nationale, a fait part sur RMC de « quelques doutes pour avoir une majorité » capable de voter « une politique de redressement des finances publiques juste et courageuse », alors que le Trésor estime que la France doit trouver 100 milliards d’euros d’ici à 2028.

Pour illustrer une possible impasse politique sur le budget, premier dossier sur la table des députés, M. Courson fait valoir que « le Nouveau Front populaire a fait un programme dont même certains de leurs membres se posent des question sur comment on le finance [alors que] le Rassemblement national a mis « sous surveillance » le nouveau premier ministre. Quelle majorité peut se dégager pour un redressement des finances publiques? »

Concernant les 100 milliards à trouver d’ici à 2028, Charles de Courson plaide pour « des économies justes. On n’échappera pas à quelques mesures sur les recettes, et pour ça il faut avoir une majorité, c’est là le problème », estimant qu’une hausse d’impôts est inévitable, bien que « la dominante doit être l’économie sur la dépense ».

Quant à l’objectif que le déficit public annuel revienne au-dessous de 3% du PIB, c’est « impossible: les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale », a-t-il tranché.

Les politiques dans les matinales, mardi matin
Michel Barnier doit assister aux journées parlementaires du groupe Ensemble pour la République à Rosny-sur-Seine (Yvelines) à partir de 19 heures. Lundi, il a reçu à Matignon des représentants du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) (22 députés), et mercredi le premier ministre devrait échanger avec les élus d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe.

En attendant, nous écouterons dans les matinales:
7 h 40: Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national (RN), sur TF1. Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI), sur France 2. Charles de Courson, rapporteur général LIOT du budget à l’Assemblée nationale, sur RMC.
7 h 45: Florence Mosalini Portelli, vice-présidente Les Républicains (LR), sur Franceinfo.
8 heures: Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, sur Public Sénat.
8 h 10: Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, sur Europe 1 et CNews.
8 h 30: Eric Piolle, maire (Les Ecologistes) de